« Chaos, les gens criaient », le témoignage glaçant d’un participant

« Chaos, les gens criaient », le témoignage glaçant d’un participant
« Chaos, les gens criaient », le témoignage glaçant d’un participant

L’ultra-trail du Haut Giffre, lancé vendredi soir depuis Samoëns (Haute-Savoie), a tourné au cauchemar pour les participants. Le terrain avait été rendu impraticable en raison des averses qui sont tombées dans la zone, et un homme de 52 ans a fini par mourir après une chute. Trois autres ont été blessés, dont deux grièvement “mais sans que leur pronostic vital ne soit engagé”, a indiqué samedi la procureure de la République de Bonneville, Karline Bouisset.

Dimanche, l’un des participants a livré un témoignage glaçant dans les colonnes de Parisien. David Varlez, traileur très expérimenté de 46 ans, n’avait jamais vécu un tel enfer. « J’ai déjà fait plusieurs ultra-trails en montagne où les conditions étaient épouvantables. Nous savons que la nature peut être rude avec la pluie, le vent et le froid. Mais ce samedi, c’était incroyable, les sentiers s’étaient transformés en torrents”, raconte-t-il.

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David était au premier rang lorsque l’accident mortel s’est produit, vers 4 heures du matin, dans une descente très raide. « J’ai vu les victimes tomber sous mes yeux et disparaître dans l’obscurité du vide. Il faisait noir. C’était la première fois de ma vie que j’avais peur de mourir », dit-il. Il décrit une descente qui s’était transformée en « patinoire », avec en plus un terrain dégradé par le passage de concurrents d’une autre course, un peu plus tôt. La corde installée pour faciliter le passage des coureurs n’était pas suffisante pour assurer la sécurité.

« Tout le monde glissait, dérapait, finissait sur les fesses. Chaos. Les gens criaient. Je pensais vraiment que j’allais y passer. » Peu de temps après, la course est arrêtée. «Je commençais à avoir très froid. Il a fallu continuer à descendre en perdant de l’altitude pour trouver un endroit abrité et sûr », poursuit David. De nombreuses personnes ont été soignées pour hypothermie, selon la préfecture, qui a évoqué les conditions difficiles de prise en charge par le PGHM (peloton de gendarmerie de haute montagne) et le Sdis (service départemental d’incendie et de secours) en raison du secteur, situé en altitude, et des conditions météorologiques difficiles. conditions.

Enquête ouverte

L’enquête, ouverte pour « recherche des causes du décès » et « mise en danger de la vie d’autrui » a été confiée à la Brigade de Recherches de Bonneville avec le soutien du PGHM de Chamonix. Elle doit « faire la lumière sur les circonstances précises de ces accidents et établir ou exclure une éventuelle responsabilité pénale ».

“Le matériel obligatoire demandé par les organisateurs n’était pas suffisant pour faire face à cette météo extrême”, a précisé le témoin. Mais je ne veux pas trop leur en vouloir, ils ne s’attendaient pas à une pluie d’une telle intensité sur ce passage. » Il se dit « choqué » par ce qu’il a vu et vécu, mais ne l’empêchera pas de « refaire des courses de trail », assure-t-il.

 
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