Le 30 juin 1908, une formidable explosion au-dessus de la Sibérie centrale balaya 2 000 km² de forêt, abattant des millions d’arbres. Heureusement, la catastrophe n’a fait que très peu de victimes, puisqu’elle s’est produite dans une zone quasi désertique.
L’explosion a été enregistrée par des sismographes : sa magnitude était d’environ 5 sur l’échelle de Richter et sa puissance a été estimée à 1000 fois celle de la bombe atomique qui a détruit Hiroshima. Son origine reste encore à ce jour un peu mystérieuse, du fait de l’absence de cratère d’impact, mais de nombreuses hypothèses font état d’un astéroïde, ou d’une comète, qui aurait percuté la Terre ou l’aurait survolée.
D’ailleurs, l’ONU a choisi cette journée, depuis 2015, pour commémorer la « Journée internationale des astéroïdes ». Une date fixée pour rappeler le danger que peuvent représenter les astéroïdes géocroiseurs, ceux qui risquent d’entrer en collision avec la Terre, mais aussi pour rappeler que ces petits corps du système solaire ont largement contribué au développement de la vie sur notre planète, en apportant notamment des molécules précieuses et de l’eau.
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Un premier astéroïde le 27 juin
Et une coïncidence cosmique signifie que deux gros astéroïdes passeront près de la Terre cette semaine. Le premier, (415029) 2011 UL21, avec ses 2 310 mètres de diamètre, est plus grand que 99 % des navires géocroiseurs connus.
Il passera près de la Terre le 27 juin 2024 mais il ne présente aucun risque : il gardera une distance de sécurité confortable, plus de 17 fois la distance Terre-Lune. Cette étoile se distingue par une orbite fortement inclinée par rapport au Soleil, alors que la plupart des grandes étoiles et planètes sont situées dans le plan équatorial.
Les astronomes voient l’influence de Jupiter qui a pu dévier sa trajectoire dans le passé.
La carte d’identité UL21 2011. Crédit : ESA.
Le deuxième astéroïde est un invité surprise ! 2024 MK n’a été découvert que le 16 juin, quelques jours seulement avant son passage prévu le 29 juin, à l’intérieur de l’orbite lunaire, à environ 290 000 km de la surface de la Terre.
Il mesure entre 120 et 260 mètres de diamètre mais ne présente aucun risque de collision. Sa détection tardive rappelle la nécessité d’investir dans des moyens de détection et de surveillance du ciel de la planète.
Compte tenu de sa proximité et de sa taille, 2024 MK peut être visible dans le ciel avec de bonnes jumelles ou un petit télescope. Plusieurs sites spécialisés, comme celui de l’Agence spatiale européenne, proposent des outils pour faciliter son observation.
La carte d’identité MK 2024. Crédit : ESA.
Deux mois pour nommer un astéroïde
Cette année, des événements liés à la Journée internationale des astéroïdes auront lieu au Luxembourg. Plusieurs conférences seront toutefois accessibles sur internet sur le site dédié à cette journée.
Le grand public a la possibilité de nommer officiellement l’un de ces astéroïdes, (164207) 2004 GU9. Il s’agit d’un quasi-satellite, un corps qui semble tourner autour de la Terre mais qui tourne en réalité autour du Soleil.
Le concours est né d’un partenariat entre le podcast scientifique Radiolab et l’Union Astronomique Internationale. Jusqu’à fin septembre 2024, chacun peut soumettre une proposition via le formulaire dédié. Les dix meilleurs seront sélectionnés et une phase de vote suivra avant l’annonce du gagnant en janvier 2025.
