L’Algérie est un pays riche en ressources naturelles. Son sous-sol regorge de matériaux riches et diversifiés. Du pétrole au gaz naturel, en passant par les minéraux et les terres rares, l’Algérie dispose également d’importantes ressources en or. En effet, un récent classement montre que l’Algérie fait partie des 25 pays possédant les plus grandes réserves d’or au monde.
Les ressources naturelles permettent au pays qui les détient de devenir un acteur majeur du paysage économique mondial et d’engranger des ressources financières inestimables. L’Algérie, qui est le plus grand pays d’Afrique par sa superficie, possède une part importante des réserves mondiales de ressources naturelles, ce qui en soi représente une source d’espoir pour l’avenir économique du pays.
Économie
Nouvelle augmentation du salaire minimum en France
Parmi ces ressources se trouve l’or. Ce métal précieux est principalement utilisé pour les investissements et dans la bijouterie (bagues, colliers, montres…). L’or est l’un des produits miniers les plus précieux et le pays qui en possède une grande quantité est souvent protégé d’une éventuelle crise financière. Considéré comme une valeur refuge, l’or est une ressource inestimable. En effet, en cas de moins-value sur un produit financier, l’or offre à son détenteur un parachute économique.
Le sous-sol de l’Algérie regorge de ressources en or,
dans son dernier rapport publié le 3 mai 2024, le World Gold Council (WGC) a classé l’Algérie parmi les plus grands pays détenteurs d’or. Le pays est l’un des 25 pays détenant les plus grandes réserves d’or au monde. Mieux encore, l’Algérie se classe au premier rang en Afrique et au troisième dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) en termes de réserves d’or.
Selon les chiffres du World Gold Council, l’Algérie détient une réserve d’or estimée à 173,56 tonnes. Une réserve qui la place au 25ème rang d’un classement mondial largement dominé par les Etats-Unis avec ses 8133,46 tonnes, l’Allemagne avec ses 3352,31 tonnes et l’Italie avec ses 2451,84 tonnes. La France et la Russie complètent le Top 5 mondial avec respectivement 2436,91 tonnes et 2332,74 tonnes de réserves d’or.
L’Algérie est la première réserve d’or d’Afrique et la troisième de la région MENA
Au niveau africain, l’Algérie occupe la première place en termes de réserves de ce métal précieux. Elle est suivie par la Libye avec 146,65 tonnes, puis par l’Egypte qui détient 125,97 tonnes. Vient ensuite l’Afrique du Sud, quatrième du continent avec 125,41 tonnes, suivie du Maroc (22,12 tonnes), du Nigeria (21,37 tonnes) et de Maurice (12,42 tonnes). Le Ghana, la Tunisie et le Mozambique ferment ce classement africain avec des réserves de respectivement 8,71 tonnes, 6,84 tonnes et 3,94 tonnes, selon les chiffres du WGC.
Économie
Une entreprise italienne va investir près d’un milliard de dollars à Timimoun
Quant à la région Moyen-Orient-Afrique du Nord (MENA), l’Algérie, avec ses 173,56 tonnes, se classe au 3ème rang derrière l’Arabie Saoudite qui détient 323,07 tonnes de réserves d’or. et le Liban, dont les réserves sont estimées à 286,83 tonnes. C’est la Libye qui vient juste derrière l’Algérie grâce à ses 146,65 tonnes d’or, suivie de l’Irak qui complète le Top 5 de la région MENA avec une réserve estimée à 142,58 tonnes d’or.
Les réserves d’or en Algérie représentent 10 milliards de dollars
Ces réserves d’or algériennes représentent actuellement près de 10 milliards de dollars, étant donné que le prix de l’or fluctue sur le marché mondial, comme c’est le cas pour toutes les matières premières. Il est toutefois important de souligner que les quantités d’or détenues par l’Algérie sont restées les mêmes depuis plusieurs années. Seuls quelques pays ont vu leurs réserves augmenter, tandis que d’autres les ont vues diminuer. Selon les derniers chiffres du World Gold Council, les réserves de la Turquie ont augmenté de 30,12 tonnes, tandis que celles de la Chine et de l’Inde ont augmenté respectivement de 27,06 tonnes et 18,51 tonnes. en mai 2024.
L’Algérie a produit moins de 7 tonnes d’or en 20 ans
Bien qu’elle dispose d’importantes réserves souterraines, la production d’or en Algérie reste inférieure aux attentes. En vingt ans d’exploitation de ces mines d’or, l’Algérie a produit moins de 7 tonnes de ce métal précieux. Jusqu’en 2021, la production d’or en Algérie a atteint 6,8 tonnes, selon les derniers chiffres avancés en mars 2022 par le ministre de l’énergie et des mines, Mohamed Arkab, cités par l’agence de presse officielle APS. S’exprimant récemment lors d’une plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre a rappelé que l’Algérie avait démarré l’exploitation de l’or en 2001, par l’Entreprise d’exploitation des mines d’or (ENOR).
Le représentant du gouvernement a expliqué que les mines d’or de l’ENOR disposent d’une réserve géologique d’environ 51 tonnes d’or exploitable, nécessitant « un investissement financier important et des techniques d’exploitation particulières ». Le ministre a indiqué que la réserve géologique nationale d’or est estimée à 124 tonnes. Il a également indiqué que le gouvernement avait « élaboré une stratégie d’exploitation et de valorisation des richesses aurifères, dans le but de mettre fin au phénomène d’exploitation illégale des minerais aurifères dans plusieurs régions du Sud ».
Économie
La France impatiente de voir l’Algérie relancer ses importations de bétail
De grands groupes internationaux s’intéressent à l’or algérien
C’est en ce sens que le gouvernement s’est appuyé sur l’arrêté ministériel de septembre 2020, fixant le modèle du cahier des charges, relatif aux conditions et modalités de l’exploitation artisanale de l’or. Cette opération a permis à 103 micro-entreprises d’orpaillage artisanal de bénéficier d’une régularisation réglementaire dans la wilaya de Djanet, a annoncé en janvier 2024 le président de la branche régionale de l’agence nationale des activités minières (ANAM), Djamel Chikaoui, toujours cité par l’APS. .
Ces 103 micro-entreprises, ayant généré plus de 400 emplois, ont obtenu des autorisations d’exploitation artisanale de l’or pour remettre leur produit, l’or brut, à l’entreprise nationale d’exploitation de l’or (ENOR), a expliqué le même responsable. Selon les derniers chiffres du ministère de l’Energie et des Mines, ces micro-entreprises ont pu extraire des quantités importantes d’or brut dépassant les 10 000 tonnes contenant plus de 110 kg d’or qui ont été revendues à l’ENOR pour traitement.
L’Algérie, qui ambitionne de tirer profit de ses nombreuses mines d’or, met également le cap sur les partenariats étrangers, d’autant que de nombreux groupes internationaux du secteur minier s’intéressent à l’or algérien. C’est le cas du groupe australien Lionsbrige, qui a récemment manifesté son intérêt pour investir dans l’exploitation des deux mines d’or d’Amesmessa et Tirek situées dans la wilaya d’In Guezam, sur une superficie totale de 141′ 000 ha.
L’Algérie traque les trafiquants d’or
Les richesses en or de l’Algérie sont également convoitées par les trafiquants de tous bords. Par ailleurs, les services de police et des douanes ainsi que des éléments de l’ANP intensifient les contrôles dans les ports, les aéroports et les différents postes frontaliers du pays pour mettre fin à tous types de trafics, dont celui de l’or. . Des opérations qui se traduisent régulièrement par des saisies de quantités d’or et autres bijoux destinés à l’exportation frauduleuse, mais aussi d’appareils de détection de métaux utilisés pour la recherche illicite d’or dans les régions frontalières du sud de l’Algérie.
Économie
L’Algérie retient 286 millions de dollars de fonds destinés aux compagnies aériennes
Mais l’une des plus grandes opérations contre les trafiquants d’or en Algérie a eu lieu en mai 2023, lorsque des éléments de la Sûreté nationale ont démantelé un réseau criminel de trafiquants d’or, composé de 25 individus originaires des wilayas de Batna, Constantine, Biskra et Alger. L’opération a permis la saisie d'”une quantité d’or de plus de 135 kg, 180 kg d’argent, dont 140 kg de matière première”, indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), publié le 17 mai. 2023. La valeur des objets saisis est estimée à plus de 330 milliards de centimes, selon la même source.
