Le Bol d’Or a retrouvé une nouvelle vie

Publié le 16 juin 2024 à 18h25

Le scénario envisagé la veille s’est confirmé, et les 398 concurrents qui prenaient le départ du Bol d’or samedi matin à 10 heures étaient ravis. Derrière le front pluvieux qui a traversé le plan d’eau en fin de nuit, un flux de sud-ouest se renforçant s’est installé sur une grande partie du lac Léman, favorisant l’éclosion de centaines de spis (voiles d’avant coupées pour le porter) sur la ligne d’avant. de Port-Noir. Sans surprise dans ces conditions, les foilers TF35 ont décollé à 30 nœuds (près de 60 km/h) en route directe vers l’autre extrémité du lac Léman et ont atteint les hauteurs de la Meillerie en seulement 1h30.

Pour les unités plus conventionnelles, la régate n’a évidemment pas été aussi rapide. Mais tous les voiliers ont pu glisser à bonne vitesse vers la sortie du petit lac, puis longer les côtes françaises en direction du Bouveret. Le premier Surprise, le bateau de 7 mètres le plus représenté de la flotte, s’est pointé à mi-course un peu après 17 heures, un phénomène plutôt rare pour cette course souvent laborieuse pour les petits bateaux. Le vent s’est renforcé tout au long de la journée, soufflant à près de 20 nœuds en rafales près d’Evian. Plusieurs concurrents, pas forcément rompus au difficile exercice de la navigation musclée au portant sous spi, ont également réalisé des sorties de piste spectaculaires, jamais sérieuses (voilier couché). Des situations qui ont incité les plus prudents à renoncer à porter trop de toile avant de pénétrer dans le lac supérieur.