« Les touristes sont sensibles à la sécurité des biens et des personnes », explique Didier Arino, directeur général du cabinet Protourisme. Ce ne sont pas les résultats électoraux qui auront un impact fondamental sur leur arrivée. A moins que « ce climat d’incertitude n’engendre un climat de tensions, de violences, de blocages… ».
“Je ne vois pas d’impact sur les flux touristiques dans les mois à venir”, confirme Dominique Marcel, présidente de l’Alliance France Tourisme, un groupe de réflexion regroupant les grandes entreprises du secteur (Accor, Disneyland, ADP, Compagnie des Alpes…) . « Pour les JO, l’essentiel du travail s’est fait en amont. Toutes les questions de sécurité, de transports, de gestion des flux, de chantiers, tout cela a été anticipé et est prêt », souligne-t-il.
Les résultats électoraux “n’inversent pas la tendance du marché” qui, avec les JO, est plutôt à la hausse, assure Vanguelis Panayotis, président du cabinet de conseil MKG consulting. “Ils réduiront peut-être l’attractivité de certains publics sensibles à ces critères mais il n’y a pas d’annulations massives”, selon lui.
“C’est beaucoup plus sensible quand on passe au risque d’attentat comme il y a quelques mois”, explique-t-il. Et de rappeler les gilets jaunes, les manifestations contre la réforme des retraites » indiquant que « cela envoie des images où les gens prennent du recul et choisissent Portofino (en Italie) plutôt que Saint Tropez ».
Crise des gilets jaunes
Ainsi, au premier trimestre 2019, en pleine crise des gilets jaunes, avec une baisse de 4,8% de la fréquentation hôtelière des visiteurs étrangers, et lors des émeutes de juin 2023 suite à la mort de Nahel, abattu par un policier à En région parisienne, les hôteliers “ont subi une vague d’annulations de leurs réservations” dans les zones touchées par les violences, selon le principal syndicat patronal de l’hôtellerie-restauration, l’Umih.
Les élections, quels que soient leurs résultats, n’ont pas le même effet sur la fréquentation touristique. Ainsi, la nomination de la leader d’extrême droite Giorgia Meloni à la présidence du Conseil n’a pas empêché le tourisme italien de prospérer.
