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Le président de la région de Valence, au sud-est de l’Espagne, a présenté vendredi 15 novembre son “excuses” à la population pour le retard pris dans l’aide aux victimes des inondations qui ont fait au moins 224 morts. Même Carlos Mazon a admis qu’il y avait eu « erreurs » dans la gestion de ce désastre.
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“Je ne nierai pas (qu’il y a eu) des erreurs”a déclaré Carlos Mazón dans un discours prononcé devant le parlement régional pour rendre compte de sa réaction – très critiquée – à cette crise sans précédent, dont le bilan provisoire vendredi était de 224 morts.
La plupart des victimes – 216 personnes – ont été enregistrées dans la région de Valence. Il y a également eu sept victimes dans la région voisine de Castille-La Manche et une en Andalousie. Carlos Mazón a confirmé que 16 personnes sont toujours portées disparues dans sa région de Valencia.
«Je ne me soustrairai à aucune responsabilité»» a ajouté Carlos Mazón dans un silence total, tandis que plusieurs dizaines de personnes se rassemblaient à l’extérieur du bâtiment pour écouter son discours.
Des cris de “menteur” et “meurtrier” ont été lancées par cette foule lors du discours de Carlos Mazón, dont l’attitude envers le 29 octobre, jour des inondations, notamment le retard dans l’envoi par ses services d’un avis aux habitants pour les avertir de l’extrême danger des pluies torrentielles qui tombait depuis le début de la matinée, fut très injurié.
« Ce gouvernement ne nous représente pas »» ont crié les manifestants, qui ont de nouveau réclamé sa démission.
Le roi et la reine d’Espagne se sont brouillés début novembre
Carlos Mazón a été agressé par une foule en colère dans la ville de Paiporta, près de Valence, le 3 novembre, lors d’une visite du roi Felipe VI et de la reine Letizia.
Tout comme le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, il a dû rapidement abandonner la marche pour échapper aux manifestants qui les avaient abondamment insultés.
Cette comparution devant le parlement régional, qui a lieu à la fois à sa demande et à celle de l’opposition, était initialement prévue jeudi, mais a été reportée en raison de la nouvelle alerte rouge aux fortes pluies émise mercredi soir par l’agence météorologique Aemet.
Carlos Mazón a commencé son discours en rappelant qu’il s’agissait « L’une des pires inondations que l’Espagne ait connue depuis 1962 ». “Tout le monde comprend que l’ampleur de la tragédie et ses conséquences font qu’il y aura un avant et un après dans nos vies et que plus rien ne sera plus comme avant”dit-il.
Membre du Parti populaire (droite), opposé au gouvernement central de Pedro Sánchez, Carlos Mazón a souligné que le groupe parlementaire de son parti a demandé la création d’une commission d’enquête par le parlement régional.
Organisé par Le Nouvel Obs avec l’AFP