un gloubi-boulga de causes pour la manifestation contre « l’extrême droite »

un gloubi-boulga de causes pour la manifestation contre « l’extrême droite »
un gloubi-boulga de causes pour la manifestation contre « l’extrême droite »

Arrivé plus tôt que les autres, et vêtu d’un treillis qui souligne son très gros embonpoint, l’homme brandit un drapeau algérien au-dessus de la station de métro. ” Ce drapeau ? C’est pour embêter les fascistes qui détestent l’Algérie, mais aussi Macron qui nous déteste “, il a dit. A côté de lui, un groupe de syndicalistes enseignants vient tester sa sonorisation. Il se met à fredonner, avec un grand sourire : « Oh charia, oh charia… » Moment de gêne avant le départ du cortège… Les professeurs l’interrompent aussitôt : « C’est que nous n’abandonnons pas, nous n’abandonnons pas, pas oh charia… Vous dites la mauvaise chose ! » « Ah, je pensais… »

Le reste après cette annonce

Le défilé parisien, de République à Nation, a été l’occasion de réviser d’anciens slogans et clichés tout en les adaptant à la situation politique de 2024. Les références à la collaboration sont partout. Une jeune femme se promène avec une photo de la rencontre, en octobre 1940, entre Pétain et Hitler à la gare de Montoire sur laquelle elle a écrit en rose : « Non Pasaran! » Qui est Hitler, qui est Pétain ? C’est assez flou dans sa tête : « Je dirais que Pétain est Attal et Hitler est Bardella. » Puis elle change d’avis : « Non, c’est Macron et c’est Marine Le Pen… En fait, c’est un peu tout le monde en ce moment. » Un vieil homme brandissant une pancarte « Bardella, Laval, même combat ” expliquer ” vouloir frapper fort comme avec les CRS-SS en 1968 « .

On a sorti les badges » Ne touche pas à mon ami « . Attac a envoyé des féministes en salopette pour rappeler que « les violences sexistes et sexuelles sont liées à l’idéologie d’extrême droite « . Deuxième moment de gêne… Une manifestante rétorque que le Nouveau Front populaire a nommé Adrien Quatennens, député sortant du Nord, condamné pour violences conjugales. ” Oui, enfin, sauf lui, quoi… »

Dans ce gloubi-boulga de colères diverses, d’appels » à la fin de la domination étatique et de l’exploitation capitaliste », des jeux de mots sans inspiration et des rimes médiocres (« Bardella, sors de là ! “), des stands de merguez (celui près du Cirque d’Hiver, garanti 100% halal, bénéficiant de réductions en fin de cortège), des commerces moins légaux mais peu discrets (la vente de cannabis a bien marché sur l’avenue Émilienne-Moreau). -Terrasse Évrard près de la place de la République), la cause pro-palestinienne semble la plus fédératrice. On vient dénoncer le RN et on appelle « de Paris à Gaza en passant par l’Intifada « . Un tag récemment exécuté sur le boulevard du Temple affirme « la lutte armée en Palestine et en France « . Les drapeaux tricolores palestiniens sont majoritaires.

On vient dénoncer le RN et on appelle « de Paris à Gaza à l’intifada »

Un couple américain quitte l’hôtel Crowne Plaza, juste sur la place. ” Ils protestent contre Israël, n’est-ce pas ? » se demandent-ils. Un manifestant, arborant à sa boutonnière un petit insigne du syndicat enseignant FSU, tente de leur expliquer dans un anglais très approximatif : « Le racisme… partout… France, Israël… » et lâche, d’un air averti : « Bientôt l’Amérique ! » (« Bientôt l’Amérique ! “). Le mari hausse les épaules : « Le métro n’est pas en grève, j’espère ? »

 
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