« J’étais la seule en dessous de 67 kg, donc j’ai combattu dans la catégorie des plus de 73 kg » Chimène Ilboudo, médaillée d’or

La taekwondoïste burkinabè Chimène Ilboudo a remporté ce dimanche 9 juin 2024 l’Open de Sekone qui se tenait au Sénégal. Jointe par téléphone depuis le pays de la Téranga où elle poursuit ses études universitaires, la championne a évoqué sa préparation physique avant cette compétition, sa performance pour monter sur la plus haute marche du podium et ses projets.

Entre ses études et sa passion pour le taekwondo, Chimène Ilboudo a dû faire preuve de courage et d’abnégation pour remporter la médaille d’or au Sekone Open, ce dimanche 9 juin 2024.

Malgré des conditions d’entraînement difficiles, sa rage de vaincre a surmonté la fatigue et le stress pour hisser haut le drapeau du Burkina Faso. « Avec mon coach qui est aussi mon entraîneur au Sénégal, nous avons travaillé l’aspect technique avec mes coéquipiers en salle et sur l’aspect physique, en plus du travail individuel que je fais personnellement. Je m’entraîne deux fois par jour, en plus des journées d’entraînement régulières. Je n’ai que les week-ends et les après-midi pour réviser mes cours, car en plus d’être une taekwondoïste de haut niveau, je suis étudiante en génie civil », explique-t-elle.

« J’arrive à allier études et sport, également grâce aux conseils de mes prédécesseurs, Ibrahim Maïga et Fayçal Sawadogo », Chimène Ilboudo.

Pour cette compétition, Chimène a tout mis en œuvre pour sortir vainqueur. Convaincue que la première arme pour participer à une compétition est le mental, l’athlète burkinabè a su garder un moral au plus haut pour affronter tous ses matchs avec sérénité. «J’étais de bonne humeur. J’avais l’esprit tranquille car je m’étais bien préparé. Je n’avais rien à me reprocher. Le travail avait déjà été fait, il ne restait plus qu’à l’appliquer sur le tapis… A la base, je suis un combattant dans la catégorie des moins de 67 kilos. Mais pour cette compétition, j’étais seule à moins de 67 ans. Alors je me suis dit que si les athlètes ne venaient pas vers moi, c’était à moi d’aller vers eux”, se souvient-elle.

Ainsi, après deux matches qu’elle a remportés haut la main, Chimène rencontre en finale un adversaire qu’elle connaît parfaitement pour l’avoir déjà affrontée il y a trois ans. L’expérience à cette époque était douloureuse, car la Burkinabè avait perdu face à son adversaire. Mais le temps a passé et Chimène a appris de ses erreurs.

Mieux, pour elle, l’histoire ne doit pas se répéter. « En finale, j’ai affronté une combattante de l’équipe du Sénégal, connue pour sa puissance de frappe, son grand gabarit et son aspect technique. Cette fois, j’ai dû jouer tactiquement, m’appuyer davantage sur mes mouvements, me tenir à distance, jouer sur mon cardio. Parce qu’étant dans une catégorie de poids lourds, j’étais le plus léger. Donc j’ai bougé beaucoup plus pour le fatiguer et pouvoir marquer des points », a-t-elle expliqué.

« J’avais confiance en moi. Et rien ne pouvait m’intimider à ce moment-là », Chimène Ilboudo.

Le plan était bien élaboré. Il suffisait de le suivre. Mais comme on le dit souvent, « la réalité du terrain dépasse l’illusion du vestiaire. » Après le premier tour, l’athlète burkinabè s’est cassé un doigt de la main gauche, et l’objectif est devenu difficile à atteindre. « J’avais mal, mais je me suis dit qu’il fallait que je gagne cette compétition à tout prix. C’est là que ma mentalité est entrée en jeu. Je me suis battu jusqu’au bout. J’ai inversé la tendance et j’ai finalement gagné », a-t-elle exulté.

«Quand j’ai réalisé que j’avais remporté la médaille d’or, j’ai été rempli d’un sentiment de fierté. C’est vraiment un sentiment de joie de voir tous les efforts que nous avons déployés couronnés de succès », a-t-elle exprimé. Quant à l’avenir, Chimène Ilboudo envisage de participer au Championnat d’Afrique et à plusieurs Open qui lui permettront de se qualifier pour la prestigieuse compétition que convoitent tous les athlètes : les Jeux Olympiques. « C’est un rêve de participer et de les gagner, sans oublier aussi les Jeux Africains. Je remercie déjà mon pays, le Burkina Faso, pour tout ce qu’il a fait pour moi, et j’espère vraiment avoir son soutien, son soutien et son soutien pour réaliser ces rêves », a-t-elle déclaré. de conclure.

“Je dédie cette médaille à ma famille, à mes olympiens, à mes entraîneurs et maîtres d’ici et d’ailleurs, et au Burkina Faso, mon pays”, Chimène Ilboudo.

Erwan Compaoré

Lefaso.net

 
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