Pourquoi les Québécois ont-ils des difficultés financières ? – .

Pourquoi les Québécois ont-ils des difficultés financières ? – .
Pourquoi les Québécois ont-ils des difficultés financières ? – .

La récente enquête Léger/Québecor sur la situation financière des Québécois a clairement démontré qu’un très grand nombre de ménages québécois éprouvent des difficultés financières.

Doit-on s’étonner de voir autant de ménages québécois en difficulté ? Non. Cela est dû à la forte hausse du coût de la vie, qui a dépassé l’augmentation des salaires.

Pour preuve, au cours des trois dernières années (2021, 2022, 2023), la rémunération hebdomadaire moyenne des Québécois a augmenté de 11,1 %, ce qui est nettement inférieur à l’inflation.

En fait, l’inflation générale a augmenté au cours de cette même période de 15,74 %, selon l’indice des prix à la consommation de Statistique Canada.

Encore pire. Ce qui explique sans doute la grande vulnérabilité financière d’un grand nombre de ménages québécois, c’est la forte hausse inflationniste qui a frappé les principales composantes de l’indice des prix à la consommation, comme l’habitation, l’alimentation, les transports. .

LOGEMENT

Prenons « Logement ». Le sous-indice « Logement » a bondi de 19,4% en trois ans.

Plus précisément, l’inflation du « logement en propriété » a augmenté de 22,3 %. Le coût des intérêts sur les crédits immobiliers a notamment explosé de 40,6% en trois ans.

Les locataires ont subi une augmentation générale des loyers de 15,1 %. Ces données sont trompeuses. Si la hausse des loyers de 15,1 % semble modeste, c’est parce que les personnes qui renouvellent leur bail sont protégées contre de fortes augmentations de loyer. Mais ce n’est malheureusement pas le cas des locataires qui emménagent dans un nouvel appartement. Ces derniers sont à la merci des propriétaires d’immeubles qui, en raison de la pénurie de logements, ne lésinent pas sur les loyers élevés.

De leur côté, les frais d’entretien et de réparation des biens ont augmenté de 18,6% et ceux de l’assurance habitation de 24,2%.

Comme vous pouvez le constater, la forte augmentation du coût du logement dépasse de loin l’augmentation des revenus des ménages.

NOURRITURE

Passons maintenant au volet « Alimentation ». Gardez votre panier d’épicerie.

Le prix de la « nourriture » a enregistré une hausse de 22,8 % au cours des trois dernières années. C’est deux fois l’augmentation du salaire hebdomadaire moyen des Québécois. Pour s’en tirer avec la moindre facture raisonnable, il faut courir après les offres proposées dans chacune des grandes chaînes d’épicerie. Et surtout, ne vous laissez pas berner par des produits faussement étiquetés comme de bonnes affaires !

TRANSPORT

L’autre composante majeure de l’indice des prix à la consommation est le « Transport », qui a connu une hausse générale de 21,7%. Mais les automobilistes prennent un sacré coup au porte-monnaie avec l’essence, dont le prix à la pompe a explosé de 46,8 % en trois ans.

Ainsi, la facture de l’usage d’un véhicule automobile a augmenté de 25,9%. Concernant l’achat de véhicules, l’inflation serait « limitée » à une hausse de 16,7% !

AUTRES COMPOSANTS

L’inflation des produits et services « Soins de santé/soins personnels » affiche une hausse de 12,5% sur trois ans.

La bière achetée en magasin coûte 18,7 % de plus tandis que le vin coûte « seulement » 9,7 % de plus.

Les gouvernements, fidèles à leur habitude, continuent d’augmenter les taxes sur les produits du tabac. Ainsi, le prix des cigarettes a explosé de 27,5 %.

MAIS LE CANNABIS…

Étonnamment, le prix du cannabis n’est pas une « victime » de l’inflation. En effet, le sous-indice « Cannabis récréatif » affiche une hausse de 0 %, depuis 2018, année où François Legault a pris le pouvoir avec ses membres caquistes.

Tout monte comme un fou, mais pas le prix du cannabis. Tu dois le faire!

RETOUR À L’ENQUÊTE

Comme je l’ai mentionné en début de chronique, le récent sondage Léger/Québecor sur la situation financière des Québécois démontre qu’un très grand nombre de ménages québécois sont en difficulté.

Pas moins de 37 % des personnes interrogées vivent d’un chèque de paie à l’autre. Ce pourcentage s’élève à 42% chez les 18-34 ans et même à 47% chez les 35-54 ans.

Par ailleurs, 41 % des ménages craignent de manquer d’argent pour payer leurs dépenses courantes. Parmi les 18 à 54 ans, la crainte de manquer d’argent s’élève à 50 % des ménages.

Autre grosse inquiétude : 19 % des travailleurs québécois ont peur de perdre leur emploi. Ce taux s’élève à 27% chez les jeunes de 18 à 34 ans.

Pour pouvoir subvenir à leurs besoins financiers, 12 % des personnes interrogées prennent un deuxième emploi. Le résultat s’élève à 15% chez les 18-34 ans et ceux de 55 ans et plus.

À la lumière de ces résultats, il n’est donc pas surprenant d’apprendre que 36 % des ménages ne disposent pas de 5 000 $ d’économies pour faire face à un imprévu. Il s’élève à 41% chez les 18-34 ans et à 48% chez les 35-54 ans.

Autre résultat démontrant la vulnérabilité financière d’un grand nombre de ménages québécois : 22 % des propriétaires interrogés s’inquiètent de ne pas pouvoir payer leurs versements hypothécaires, dont 33 % des propriétaires âgés de 35 à 54 ans.

De plus, 38 % des propriétaires s’inquiètent de ne pas pouvoir renouveler leur prêt hypothécaire avec des versements adaptés à leur situation financière. Parmi les propriétaires âgés de 18 à 54 ans, quelque 43 % d’entre eux s’inquiètent du renouvellement des conditions hypothécaires.

Parmi les locataires, la forte hausse des loyers ces dernières années a suscité une grande inquiétude, puisque 52% s’inquiètent de ne pas pouvoir trouver un logement convenable. Le taux s’élève à 56 % chez les locataires de la région de Montréal, comparativement à 46 % dans les autres régions du Québec.

Lorsqu’on demande aux Québécois s’ils sont confiants d’avoir suffisamment d’argent pour leur retraite, sachez que 50 % des répondants au sondage ont répondu non. Parmi les ménages dont le revenu annuel se situe entre 40 000 $ et 60 000 $, le pourcentage de « non » passe à 67 %. .

C’est de mauvais augure pour une grande partie des futurs retraités, mais vraiment mauvais !

 
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