Chaque jour, Midi Libre fait le point sur la situation en Ukraine. Ce vendredi 21 juin 2024, découvrez les dernières actualités autour de ce conflit.
La Corée du Sud étudiera la possibilité de fournir des armes à l’Ukraine
La Corée du Sud étudiera la possibilité de fournir des armes à l’Ukraine, a déclaré jeudi un conseiller présidentiel à Séoul, une annonce intervenue après que la Corée du Nord et la Russie ont signé un accord de sécurité prévoyant une défense commune en cas d’attaque contre l’un des deux pays. Séoul est déterminé à répondre, en harmonie avec la communauté internationale, à tout acte menaçant sa sécurité, a déclaré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Bleue, Chang Ho-jin, lors d’un point de presse.
Si elle a fourni du matériel défensif à l’Ukraine depuis le début de l’offensive lancée par la Russie en février 2022, la Corée du Sud s’est jusqu’ici abstenue de livrer des armes à Kiev, malgré les demandes du gouvernement ukrainien. Dans un communiqué, Séoul a également condamné le partenariat stratégique scellé cette semaine par le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un lors de la visite du premier à Pyongyang.
L’Ukraine affirme avoir frappé quatre raffineries de pétrole russes avec des drones
Des drones d’attaque ukrainiens à longue portée ont frappé quatre raffineries de pétrole russes ainsi que des stations radar et d’autres cibles militaires en Russie lors d’une offensive vendredi matin, a annoncé l’armée ukrainienne. “Des drones ont attaqué les raffineries de pétrole d’Afipsky, Ilsky, Krasnodar et Astrakhan”, a indiqué l’armée dans un communiqué publié sur l’application de messagerie Telegram. Il avait précédemment annoncé avoir abattu 70 drones au-dessus de la mer Noire et de la péninsule de Crimée, 43 drones au-dessus de la région russe de Krasnodar et un autre avion au-dessus de la région russe de Volgograd dans la journée de vendredi. Selon une source du renseignement de Kiev, les raffineries de pétrole Afipsky, Ilsky et Krasnodar produisent du carburant pour la flotte russe de la mer Noire. L’offensive qui les vise a été menée conjointement avec le service de sécurité ukrainien SBU, a ajouté cette source à Reuters.
« Les dégâts causés à ces raffineries compliqueront considérablement la logistique d’approvisionnement en fioul, la rendant plus coûteuse et plus longue, car elle devra être livrée par d’autres raffineries », a déclaré la source. L’armée ukrainienne affirme avoir également ciblé des stations radar et des centres de renseignement électronique dans la région de Briansk et en Crimée occupée. Le communiqué ne précise pas la nature exacte de ces sites. Des sites de stockage et de lancement de drones, ainsi que des centres de commandement et de contrôle de la région russe de Krasnodar ont également été touchés, indique le communiqué, ajoutant que des explosions et des incendies ont été confirmés dans ces installations.
La source interrogée a déclaré que l’attaque de drone visait un centre de formation dans la ville de Yeysk, dans la région de Krasnodar, utilisé par la Russie pour lancer des attaques de drones contre l’Ukraine. L’armée ukrainienne revendique également les attaques de drones menées jeudi contre des dépôts de carburant dans les régions russes de Tambov et d’Adyguée.
L’administration Biden interdit la vente du logiciel antivirus Kaspersky
L’administration du président Joe Biden a annoncé jeudi qu’elle interdirait la vente aux Etats-Unis des logiciels antivirus produits par la société russe Kaspersky Lab, invoquant le risque sécuritaire que représente l’influence de Moscou sur cette entreprise, qui possède « une vaste clientèle américaine composée notamment de des administrations locales et fédérales. Lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes, la secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo, a déclaré que le gouvernement américain considérait l’influence de la Russie sur le groupe Kaspersky comme présentant un risque « important ».
Selon une source, l’accès privilégié au système informatique dont bénéficie un logiciel antivirus pourrait lui permettre de voler des informations sensibles sur les ordinateurs, de ne pas effectuer de mises à jour importantes, voire d’installer des malwares. malware. « La Russie a montré qu’elle avait les capacités et la volonté d’exploiter des sociétés russes comme Kaspersky pour collecter et utiliser les informations personnelles des Américains comme une arme. » dit Gina Raimondo. « C’est pourquoi nous sommes obligés de prendre la mesure que nous prenons aujourd’hui », elle a ajouté. Kaspersky a déclaré dans un communiqué envoyé par courrier électronique que ses activités ne menacent pas la sécurité nationale des États-Unis, exprimant son intention d’utiliser toutes les options juridiques à sa disposition pour protéger ses opérations.
Le groupe a déclaré qu’il pensait que la décision de Washington était fondée “sur le climat géopolitique actuel et les préoccupations théoriques, plutôt que sur une évaluation complète de l’intégrité des produits et services de Kaspersky”. Kaspersky avait auparavant nié avoir des liens avec le gouvernement russe. Il n’y a eu aucun commentaire dans l’immédiat de la part de l’ambassade de Russie aux États-Unis. Outre l’interdiction de vente de logiciels antivirus, trois divisions de Kaspersky seront placées sur une « liste noire » commerciale, a indiqué Gina Raimondo, une mesure qui pourrait nuire à la réputation de la firme et à ses ventes à l’étranger.
La décision de l’administration Biden illustre sa volonté de prévenir les risques de cyberattaques russes ainsi que de continuer à bloquer les ressources de Moscou en marge de l’offensive en Ukraine, alors que les États-Unis disposent d’un éventail de nouvelles sanctions de plus en plus restreint. Kaspersky est depuis longtemps dans le viseur des autorités américaines. En 2017, le ministère de la Sécurité intérieure a interdit l’utilisation du plus grand logiciel antivirus du groupe sur les réseaux fédéraux, invoquant des liens présumés avec les services de renseignement russes.
