Le FLNKS est officiellement orphelin de deux des quatre partis qui le composaient historiquement. Il n’est pas surprenant que le Parti Kanak de Libération (Palika) ait annoncé, vendredi 15 novembre, lors d’une conférence de presse, son retrait du «opération en cours» du Front. La veille, l’Union progressiste de Mélanésie (UPM) avait déjà enregistré son retrait. La décision a été prise par Palika lors de sa 49ee congrès, organisé le week-end dernier à Kaala-Gomen. Cela intervient deux mois après une première suspension de sa participation au Front, suite aux 42e Congrès du FLNKS qui a abouti à l’intégration du CCAT et à la nomination de son leader, Christian Téin, à la présidence.
PS2R, un pas vers l’indépendance
A l’avenir, aucun membre de Palika ne sera donc représenté au bureau politique du FLNKS. “Ohn reçoit des invitations chaque semaine, ses camarades refusent», souligne Adolphe Digoué. Le parti ne s’empêche pas”discuter avec les groupes« qui composent le Front »sur différents sujets« .
Ce retrait n’est pas simplement le résultat d’une divergence de positions sur l’intégration du CCAT ou les événements du 13 mai. Palika juge désormais que le format proposé par le FLNKS, «exploité par certains composants», ne lui permet plus de réaliser adéquatement son projet politique phare : l’adhésion à l’indépendance avec partenariat. C’est donc sous la bannière de l’Union pour l’Indépendance (UNI) que le parti tentera de convaincre”partenaires locaux et pouvoir de contrôle« du mérite de cette proposition.
Pour atteindre cet objectif »deux chantiers ont été ouverts», présente Charles Washetine, porte-parole de Palika, et devra être réalisée d’ici les élections provinciales de novembre 2025. La première consiste à mobiliser la base du parti pour défendre, dans tout le pays, le plan de sauvegarde, de reconstruction et de refondation ( S2R ) apporté du 17e gouvernement. Un programme de réformes qui pourrait amener «un partage des compétences régaliennes“et la définition d’un”nouveau contrat social proposé aux Calédoniens», selon Judickaël Selefen, également porte-parole. Posant les bases d’un nouveau modèle de société, le plan S2R est perçu, dans les rangs de Palika, comme le moyen idéal pour préparer l’accession à la pleine souveraineté en partenariat.
Des élections provinciales décisives
Le deuxième projet lancé concerne «Discussions sur l’avenir institutionnel“, selon Charles Washetine. “JENous avons besoin d’un accord mondial pour façonner les relations que nous aurons demain avec l’État.«Cet accord doit intégrer le dossier brûlant»de l’électorat», mais ils définissent aussi un «période de transition“avant d’en organiser un nouveau”Référendum d’autodétermination« sur le projet d’indépendance avec partenariat.
Ces deux projets seront les piliers de la campagne pour les élections provinciales de Palika, une voix”majeur“Dés Charles Washetine.”Nous devons gagner pour qu’à l’issue de ces élections nous disposions d’un rapport de force suffisant pour mettre en œuvre notre solution politique.“