“comme une explosion dans ma tête”

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Publié le 14/11/2024 tous 16:59

Écrit par Rodolphe Augier

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Après l’interpellation du présumé “tueur de parpaings” mardi dans un train à Toulon et la transmission d’images de vidéosurveillance, une Dijonnaise a reconnu son agresseur. Le 25 juillet, à Dijon, elle reçoit un violent coup de pierre à la tête qui aurait pu lui coûter la vie. Élise Neugnot repense à cette journée où tout aurait pu changer.

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Lorsque son père l’appelle pour lui dire de regarder les informations qui évoquent l’arrestation du “tueur de parpaings”, la nouvelle paraît évidente à Élise Neugnot : elle se rend compte qu’elle a échappé “à quelque chose de grave” cet été. Une simple capture d’écran des images de vidéosurveillance prises à Rotterdam lui permet de reconnaître cet agresseur, dont elle a eu instinctivement arraché la capuche quelques instants après son agression, le 25 juillet 2024 à Dijon.

Un témoignage impressionnant que nous raconte la survivante, devant la caméra, moins de 4 mois après une rencontre qui aurait pu être fatale.

Quand Élise Neugnot repense à cette journée du 25 juillet 2024, elle parle d’abord de joie et presque «euphorie« . Celle d’être enfin en vacances. Une journée qui tourne pourtant au cauchemar quelques instants plus tard. Il est 14 heures dans le quartier Dijon-Valmy et cette soignante vient de quitter son laboratoire d’analyses médicales.

Mais alors qu’il se dirige vers la voiture, tout à coup «Ça commence à beaucoup résonner dans ma tête», nous confie-t-il. Vous ne ressentez pas pleinement le choc de la grosse pierre en tant qu’individu. »apparu de nulle part», il vient de le frapper à l’arrière de la tête. Une réverbération dans le crâne qui fait l’effet d’un «grosse explosion», comparable pour elle à celle de «Tchernobyl « .

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Le visage tuméfié d’Élise Neugnot quelques heures après l’attaque du “tueur de parpaings”

©Romain Liboz

Elle, qui se croyait seule dans la rue, remarqua, complètement étonnée, cette grosse pierre au sol. Il se retourne et fait le rapprochement avec cet individu cagoulé qu’il aperçoit s’éloigner. Miraculeusement, il n’a pas perdu connaissance. Élise Neugnot se met à crier. Il poursuit même cet individu et parvient à lui arracher sa capuche. En une fraction de seconde, il visualise son agresseur »visage comme un psychopathe» avant d’être violemment frappé au visage. Elle crie encore et encore, même lorsque l’homme insiste pour la jeter au sol. Des cris qui ont alerté ses collègues qui se sont précipités à son secours.

Une course-poursuite s’engage pour tenter de rattraper l’agresseur d’Elise. La police a été immédiatement alertée mais l’homme a réussi à s’enfuir. Élise Neugnot est emmenée par ses confrères aux urgences de l’hôpital privé de Dijon Bourgogne, heureusement situé à deux pas du lieu de l’attentat. La victime est immédiatement emmenée pour être soignée et recousue. Sa tête saigne abondamment.

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La plaie située à l’arrière du crâne d’Élise Neugnot nécessitera 5 points de suture

©Romain Liboz

Des images qui reviennent continuellement sur les chaînes d’information. Et enfin ce visage qu’il parvient à immortaliser sur son téléphone portable. Tout cela est pour lui un choc. Elle traverse tous les états et comprend qu’elle, la Dijonnaise, fait partie d’un «un gros problème” à l’échelle nationale, même”internationalEn effet, cet homme de 32 ans d’origine camerounaise, Élise Neugnot, le reconnaît formellement. Il vient d’être arrêté (Mardi 12 novembre au soir, ndlr) en gare de Toulon après l’agression d’une femme dans un train.

► LIRE AUSSI : L’homme interpellé à Toulon est soupçonné d’avoir agressé un SDF à Rotterdam

Les enquêteurs suivent rapidement la trace de cet homme, jugé pour 1 meurtre et 4 tentatives de meurtre, dont celui d’Élise Neugnot à Dijon. L’individu aurait tué un SDF avec un bloc de béton à Lyon et tenté d’en tuer un autre, toujours dans le coma au moment de la rédaction de cet article, début novembre à Rotterdam (Pays-Bas). D’autres victimes, plus chanceuses, ont réussi à s’enfuir à moindre prix vers Strasbourg, Évry ou encore Dijon…

Élise Neugnot semble donc avoir échappé au pire le 25 juillet 2024 dans le quartier Dijon Valmy. Mais chaque jour, il peut voir le lieu précis de l’attaque depuis la fenêtre de son laboratoire d’analyses médicales. Sa cicatrice à l’arrière de la tête est une coïncidence. »derrière elle“, mais il gardera longtemps cette cicatrice sur sa lèvre inférieure. Ce petit nodule qui la renverra toujours à cette rencontre, un de ceux qui glacent le sang et font comprendre à quel point la vie ne tient parfois qu’à un fil. fil ou d’une mauvaise rencontre.

 
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