La production d’hydrocarbures en Tunisie continue de faiblir, selon les données de l’Observatoire national de l’énergie et des mines (ONEM). Fin avril 2024, le pays a enregistré une baisse de 13 % de son pétrole brut par rapport à la même période de l’année dernière, pour atteindre 449 kilotonnes (kt).
Les brûlures observées touchent plusieurs champs pétroliers, dont Gherib (-36%), Ouedzar (-76%), Nawara (-25%), MLD (-25%), Ashtart (9%), Baraka (-52%) et El Hajeb/Guebiba (-11%).
Malgré ces baisses, certains champs ont connu des hausses de production, comme Sidi Marzoug (+14%), Bir Ben Tartar (+70%), Sidi Litayem (+26%) et Adam (+1%).
La production pétrolière quotidienne moyenne est ainsi passée de 33 700 barils par jour (b/j) fin avril 2023 à 29 700 b/j fin avril 2024.
Côté gaz naturel, les ressources (production nationale + paquet fiscal) ont également diminué, de 21%, pour atteindre 715 ktep à fin avril 2024. La baisse enregistrée s’explique par une baisse de 30% de la production commerciale de gaz. sec et une réduction de 5% des redevances sur le transit du gaz algérien, qui s’élèvent à 316 ktep à fin avril 2024.
Les achats de gaz algériens ont également connu une contraction de 5% entre fin avril 2023 et fin avril 2024, pour atteindre 683 ktep. En conséquence, les approvisionnements nationaux en gaz ont chuté de 9 %, à 1 352 ktep, sur la même période.
L’assèchement de la production et de l’approvisionnement en hydrocarbures soulève des questions sur la sécurité énergétique de la Tunisie et son impact potentiel sur l’économie du pays.
Le gouvernement a mis en place des stratégies pour tenter de contrer cette tendance, notamment en encourageant l’exploration et les investissements dans le secteur des hydrocarbures. Reste à savoir si ces mesures seront suffisantes pour inverser la tendance actuelle et répondre aux besoins énergétiques croissants du pays.
