a former childminder from Loire-Atlantique in court

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Editorial Courrier du Pays de Retz

Publié le

14 novembre 2024 à 16h29

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Le vendredi 8 novembre 2019 à 8 heures du matin, la maman a emmené son premier enfant, né le 24 avril, chez sa nourrice à cinquante mètres de son domicile, à Chaumes-en-Retz (Loire-Atlantique). Puis, explique la nounou lors de son procès devant le tribunal pénal de Saint-Nazaire, mardi 12 novembre 2024 : “Je lui donne son biberon et je le change.”

Le nourrisson est transporté au CHU de Nantes

Ses deux filles malades, âgées de 3 et 6 ans, sont gardées à la maison « et dorment pratiquement toute la journée ». Le matin, la nounou « joue avec le petit garçon », mais le trouve fatigué. Le « petit repas préparé » du midi ne marche pas.

Elle le met au lit, puis se rend compte qu’il a vomir beaucoup. Après avoir vomi une seconde fois, croyant que son état s’aggravait, elle a envoyé un SMS à son papa qui est venu chercher l’enfant vers 15 heures.

Le médecin diagnostique une gastro. Mais pendant la nuit, l’état s’aggrave et le nourrisson est emmené au CHU de Nantesoù il est placé « sous surveillance maximale ».

Les examens se succèdent et plusieurs experts sont catégoriques : « C’est traumatisant, ça ne peut être que le syndrome du bébé secoué ».

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«Le tournant d’une famille»

Le procureur va dans ce sens, considérant que le triptyque caractéristique se confirme : « Hématome sous-dural, œdème cérébral, hémorragie rétinienne ».

Mais la prévenue de 36 ans reste droite dans ses bottes : “Non, je n’ai pas commis d’actions violentes.”

L’avocat des parents, très digne à l’audience, décrit “le basculement de cette famille” suite aux événements et les répercussions sur l’enfant : “Son cervelet errait dans le crâne et à cet âge, un seul geste suffit.”

Moi Anne-Gaël Gonsse nomme les experts qui maîtrisent particulièrement le sujet et qui n’ont d’autre explication « qu’un choc violent ».

Elle décrit le les difficultés de l’enfantaujourd’hui âgé de six ans, pour gérer ses émotions, sachant qu’il faudra attendre “une bonne dizaine d’années pour réellement connaître les séquelles”. Elle s’étonne que le prévenu reste dans ses dénégations et que le soir, “avec les filles malades, la famille est partie chez Ikea”.

Plaidoyer pour la libération

Pour le représentant du parquet : “Il s’agit d’une violence très spécifique, d’une violence d’exaspération non préméditée face à une situation ingérable, due à un bébé ayant vomi pour se changer complètement.”

Le magistrat regrette « l’attitude froide du trentenaire ».

Soulignant qu’évidemment, “la peine ne s’effacera pas ce 8 novembre 2019”, elle requiert trois ans de prison avec sursis simple et interdiction définitive d’exercer ce métier de nourrice, sachant que la jeune femme exerce désormais dans un autre domaine. .

Cela va sans dire, mon analyse Fathi Benbrahim n’est pas pareil : « Pourquoi ne voulons-nous pas croire mon client ? On veut absolument quelqu’un de coupable !

L’avocat s’appuie sur l’équivalent de la Haute autorité suédoise de la santé : « La triade est une preuve très faible du syndrome du bébé secoué ». Il poursuit : « Nos experts sont tellement sûrs d’eux qu’ils n’envisagent pas de hydrocéphalie externece qui peut arriver spontanément, mais exceptionnellement. » Il plaide pour la libération.

Le trentenaire persiste et signe : « Je vous dis droit dans les yeux que je n’ai jamais commis de violences. Depuis cinq ans, je ne passe pas un seul jour sans y penser, si j’avais quelque chose à me reprocher, j’aurais craqué.

Le jugement a été mis en délibéré et sera livré le 21 janvier 2025.

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