“Je n’ai rien à voir avec ça”

“Je n’ai rien à voir avec ça”
“Je n’ai rien à voir avec ça”

Cet habitant de Montoir-de-Bretagne, présent sur le banc des victimes du tribunal de Saint-Nazaire ce mercredi 13 novembre, a-t-il été la cible d’une vengeance ? C’est ce que suggère la séquence de crimes dont il a été victime entre juillet 2023 et septembre 2024. Au cours de deux épisodes, il a subi des violences, s’est fait cambrioler en son absence, a retrouvé son camion aux vitres cassées, aux pneus crevés et a été réveillé en plein milieu. de la nuit près d’un feu devant la porte de son appartement.

Point de départ : une rumeur de violences sexuelles sur mineure

L’homme soupçonné d’être à l’origine de ces actes est un père de famille de 39 ans, gérant d’une entreprise de peinture. Au cours d’un processus compliqué qui a duré près de quatre heures, il a déclaré « Je n’ai rien à voir avec tout ça. » Il semble pourtant être le suspect idéal. Votre fille est le point de départ de toute cette histoire. Le 14 juillet 2023, lors d’une fête d’enfants, elle aurait été agressée sexuellement par la victime. Une plainte a été déposée. Il a été rejeté.

Le soir de cette fête nationale, l’homme qui l’aurait agressée a été frappé. La police l’a découvert avec le visage ensanglanté. Quelques heures plus tard, alors qu’il était à l’hôpital pour soigner ses blessures, son appartement, situé rue des Flandres, a été visité. Une carte bancaire, une télévision, des vêtements, un téléphone et une somme de 15 000 euros en espèces, ainsi que quelques outils, ont été volés dans son camion. Des témoins affirment avoir identifié le père de la jeune fille sur les lieux.

« Prenez la justice en main »

Ce dernier conteste : « À ce moment-là, j’étais à l’hôpital pour ma fille. » Son avocat, Denis Lambert, poursuit : « Le témoin interrogé dit : « Je crois avoir vu » et non « J’ai vu » ». Le costume noir reproche au gendarme qui a mené l’enquête : « Cet officier de police judiciaire a masqué la procédure. Il n’a fait que des déductions dans ce dossier plein de doutes. Et quand il y a le doute, il y a la détente. »

Du côté du procureur de la République, Mathilde Defretin, cela ne fait aucun doute : «Le monsieur voulait se faire justice lui-même. Son désir de vengeance est intact. L’incendie devant la maison de la victime démontre sa détermination. » Dans la répression, il demande, contre Abdelnasser Elshawish, trente mois de prison, dont quinze accompagnés d’un sursis de mise à l’épreuve et d’un maintien en détention pour la partie arrêtée. Le tribunal accède à ses demandes.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV CPI, conflit en Ukraine, Michel Barnier en difficulté… les informateurs de Franceinfo du vendredi 22 novembre 2024
NEXT l’auteur présumé des coups de feu qui ont fait un mort et un blessé lors d’une rixe mis en examen et incarcéré