Biden et Trump sont indignes

Biden et Trump sont indignes
Biden et Trump sont indignes

Dans cinq mois, les États-Unis devront choisir entre Donald Trump et Joe Biden.images : getty, montage : watson

Commentaire

Et tout le monde semble paralysé. Dans cinq mois, la plus grande puissance mondiale devra choisir entre un républicain condamné et un démocrate affaibli. Si le premier se présente pour échapper à la justice, le second ne fait que s’accrocher pour lui barrer la route. Et rien ne peut bouleverser l’équation sauf une catastrophe extérieure.

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Avons-nous pris toute la mesure du désastre ? À chacune des apparitions de Joe Biden, le monde attend qu’il quitte la route. Si les Républicains se moquent avidement, tous les autres se bouchent les yeux et les oreilles, priant pour ne pas le voir dévaler un escalier stupide ou confondre Macron et Mitterrand.

C’est vrai aussi, les extraits qui divisent les réseaux sociaux sont souvent tronqués par les polémistes d’extrême droite. Hélas, le plan large ne suffit jamais à rassurer l’honnête internaute. Le président des Etats-Unis, âgé de 81 ans, a beau surfer sur un bilan médical théoriquement rassurant, il marche avec d’extrêmes difficultés et cherche ses mots sans toujours trouver les bons.

Pas besoin de se coucher en militant démocrate pour être pris de commisération à la vue de Biden perdu sur la pelouse du G7 et rapatrié par les bras par une Giorgia Meloni consciente du danger. Qu’importe si ses excès trouvent à chaque fois une explication douloureuse de la part de Washington, qui s’efforce de nous vendre un président « incisif » une fois hors caméra.

Comme l’a imploré le comédien politique Jon Stewart :

“C’est ce qu’on devrait filmer, au lieu de poster des vidéos d’un grand-père mangeant une glace sur TikTok”

Avons-nous pris toute la mesure du désastre ? Donald Trump, qui aura 78 ans ce vendredi, est un criminel reconnu coupable. Poursuivant sur sa lancée, incapable de jouer à l’adulte et effrayé à l’idée de perdre, le Parti républicain a donné carte blanche à un menteur patenté, un polémiste malhonnête, un autocrate annoncé, pour reconquérir la Maison Blanche par crochet ou par escroc. force.

Plus habitué au banc des accusés qu’à la tribune des candidats, le septuagénaire utilise ses propres crimes pour harceler un système judiciaire qu’il se plaît à pouvoir démembrer comme une grenouille en cours de biologie.

Attention, il ne s’agit pas de les placer sur un stupide socle d’égalité. L’un s’engage à préserver une démocratie que l’autre aime piétiner, pour ensuite lui aspirer le pouvoir. Mais tous deux se montrent indignes d’une tâche fondamentale: entraîner l’Occident vers le futur. Cet Occident est ébranlé et soumis à des crises existentielles majeures, dont les dirigeants font la queue pour admettre leur impuissance à stabiliser le navire.

À l’heure où d’imposantes vagues de défiance à l’égard de nos institutions frappent les deux côtes atlantiques, il faut se rendre à l’évidence : les États-Unis se sont montrés incapables d’aligner les chevaux qui nous permettront d’envisager demain d’un bon pas. de sérénité. Pour le dire mal, il semble que les Américains et le monde comptent sur une intervention divine pour les sortir d’une torpeur qu’une simple élection présidentielle ne parvient pas à briser.

Si personne ne goûte à ce match retour d’un autre âge, une étrange paralysie civique empêche que la table ne soit renversée pour réclamer du sang frais.

On en vient alors à s’attendre au pire, sans l’espérer. Une nouvelle pandémie, la mort de l’un, l’emprisonnement de l’autre. Ou un plan B révélé au dernier moment. Comme cette rumeur insistante selon laquelle les démocrates seraient en tête un pur-sang de remplacement, qui sera catapulté sur scène lors de la démission programmée de Joe Biden.

Depuis près d’un an, les médias américains rivalisent de sources « bien informées » pour valider cette thèse digne d’un épisode de James Bond. Jeudi, un éminent éditorialiste de New York Times est allé jusqu’à lui conseiller de raccrocher comme un grand prince, s’il veut pouvoir laisser un « héritage d’un président courageux et honorable ». En supposant qu’il existe un outsider capable de vaincre Donald Trump aux élections.

A cinq mois de l’élection présidentielle, il est malheureusement permis d’en douter, dans une société unie par les divisions et corrompue par les certitudes, où seul un drame extérieur semble avoir les moyens de réveiller l’Amérique. « Après moi le déluge » n’est pas un programme politique et le meilleur n’est pas toujours l’ennemi du bien.

Le 27 juin, les deux plus anciens présidents de l’histoire des États-Unis s’affronteront en duel sur CNN. Encore une fois. Et il est déjà plus probable que nous ne puissions pas être très fiers de ce qui nous sera servi.

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