Pont routier de l’est du Québec et de Lévis

Pont routier de l’est du Québec et de Lévis
Pont routier de l’est du Québec et de Lévis

(Québec) Même s’il anticipe des coûts faramineux, Éric Duhaime montre une ouverture au troisième lien caquiste, qui prévoit la construction d’un pont autoroutier dans l’est de Québec et Lévis. Le chef conservateur fustige le nouveau projet de tramway et réclame un référendum.

« Je suis heureux de voir que le gouvernement ne suit pas la recommandation de la Caisse de dépôt et ressuscite ou décourage le projet du troisième lien à l’Est », a réagi M. Duhaime en conférence de presse, vendredi à Québec. « Je suis content qu’ils abandonnent aussi l’idée d’un tunnel, je suis content qu’il abandonne le tracé de centre-ville à centre-ville », at-il ajouté.

Or, le chef conservateur veut connaître l’échéancier et surtout le coût avant de donner sa bénédiction au gouvernement Legault. « On va donner une chance au coureur, ils ont eu le rapport et 24 heures pour réagir, mais dans les prochaines semaines, il va falloir avoir beaucoup de détails », at-il dit.

Lundi, le Parti conservateur du Québec a présenté sa maquette d’un troisième lien autoroutier entre les deux rives du fleuve, qui passerait par l’île d’Orléans.

La formation propose un nouveau pont entre l’île d’Orléans et la Rive-Sud de Québec, qui passerait notamment par la route Prévost pour aller rejoindre le nouveau pont de l’île vers la Rive-Nord. La route Prévost, bordée de plusieurs résidences et comptant deux voies, accueillerait donc des milliers de nouvelles voitures par jour et des camions lourds.

Le PCQ estime son projet à 2 milliards de dollars, ayant une capacité de 24 000 véhicules par jour.

« On est cassé des clous comme jamais dans notre histoire », a plaidé M. Duhaime. C’est pourquoi il a expliqué avoir présenté une version « plus modeste » de son projet de troisième lien. En ce sens, il craint que le projet caquiste s’accompagne d’une facture trop salée.

Il a aussi brandi l’argument économique pour s’opposer à nouveau au projet de tramway. Le chef conservateur a réitéré sa demande de tenir un référendum pour que la communauté métropolitaine de Québec se prononce sur le « plus important projet au niveau financier de l’histoire de la ville ».

« Si le gouvernement souhaite effectivement aller de l’avant avec ce projet-là, cela va prendre minimalement de l’acceptabilité sociale. Ce projet-là n’a aucune légitimité démocratique », a plaidé M. Duhaime.

CDPQ Infra a proposé cette semaine le plan CITÉ (Circuit intégré de transport express) qui prévoit des investissements de 15 milliards, dont 7 milliards pour le tramway. Le gouvernement Legault s’est engagé jeudi à réaliser la première phase du projet, qui doit relier Le Gendre à Charlesbourg en passant par Sainte-Foy, le Vieux-Québec, Saint-Roch et Limoilou.

Le plan CITÉ prévoit l’ajout d’un réseau de service rapide par bus (SRB) et même un tunnel destiné au tramway entre Québec et Lévis. François Legault a montré peu d’intérêt jeudi à cette dernière proposition.

Tentatives de recrutement

Le feu vert du gouvernement Legault au projet de tramway ravivera des dissidences au sein du caucus des élus caquistes de la grande région de Québec, estime le chef conservateur.

« Je continue toujours d’avoir le cœur et les bras ouverts pour accueillir des députés à l’intérieur du Parti conservateur du Québec. Je peux vous le dire, et vous le savez mieux que moi, il y a beaucoup de députés de la CAQ qui ont été de grands adversaires du tramway à Québec. Aujourd’hui […]Je suis convaincu que nombreux sont ceux qui sont mal à l’aise », a-t-il déclaré.

«Je suis toujours au téléphone, cet été je vais faire le tour des régions et je suis sûr que je vais en profiter pour en rencontrer quelques-unes», a ajouté M. Duhaime.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Didier Reynders espère que sa deuxième tentative à la tête du Conseil de l’Europe sera la bonne
NEXT « Si j’avais su plus tôt que la bisexualité existait, à quoi aurait ressemblé mon adolescence ? – Libération – .