Circulation et inondations, cette commune du Maine-et-Loire affronte les deux enjeux à bras-le-corps

Circulation et inondations, cette commune du Maine-et-Loire affronte les deux enjeux à bras-le-corps
Circulation et inondations, cette commune du Maine-et-Loire affronte les deux enjeux à bras-le-corps

Mardi 12 novembre, le conseil municipal des Hauts-d’Anjou a abordé deux sujets très attendus : le projet d’aménagement de la traversée de la commune de Champigné et celui de restauration de l’hydromorphologie du Piron en milieu urbain, suite aux crues de juin 2021. . Deux projets menés simultanément car complémentaires.

Lire aussi : en juin 2021, la commune de Champigné a été inondée deux fois en huit jours

Créer « un cœur de ville » plutôt qu’un carrefour

Dans un premier temps, Magali Vidal-Bedok, directrice de l’urbanisme de la commune, a fait le point sur la réflexion menée pour la requalification de la traversée du village, dont le but est la création d’un « coeur de ville » plutôt qu’un carrefour, en favorisant l’aménagement de cheminements doux pour les piétons.

Le SMBVAR (Union Mixte des Basses Vallées Angevines et de la Romme) a alors présenté aux élus les possibilités d’aménagement du Piron. Vincent Jauffrit, technicien fluvial, Céline Persico, directrice de la SMBVAR, Jacques Blondet, vice-président gestion du milieu aquatique de la SMBVAR, et Maud Courcelaud de l’agence de l’eau, ont participé à cette présentation. Ils ont précisé que pour atteindre l’objectif premier – réduire les risques d’inondation –, “un réaménagement du cours du Piron était nécessaire”.

Une modélisation a été réalisée, à partir d’éléments de la crue de 2021, afin de déterminer comment ralentir les écoulements.

Premiers travaux sur le Piron au second semestre 2025

Les solutions adoptées ont été : le changement du point de confluence du Piron et de son affluent le ruisseau des Loges, l’identification des zones à inonder pour y diriger l’eau et l’installation de merlons (en amont) pour retenir cette eau.

Les premiers travaux sont prévus pour le deuxième trimestre 2025, associés à la réfection des réseaux d’eaux usées et d’eaux pluviales prévue par la Communauté de Communes des Vallées du Haut Anjou (CCVHA). Ils permettront de diviser par deux le courant en cas de crues trentenaires. Ainsi la plupart des maisons impactées en 2021 seraient épargnées.

Les membres du SMBVAR ont néanmoins précisé que « ces travaux ne garantiront pas l’absence totale d’inondations en cas de crues exceptionnelles. » Pour eux, cette étude de Champigné est une « cas scolaire »priorité avec des propositions de solutions basées sur la nature et basées sur un modèle fiable.

En parallèle de cette restructuration du Piron, un projet d’aménagement paysager autour du ruisseau est à l’étude, avec la création d’un vallon animé, de sentiers doux avec passerelles et ponts sécurisés et d’un espace de jeux naturel. .

Le choix de la co-construction avec la population

Pour mener à bien ce projet ambitieux, la commune s’est entourée de nombreux partenaires : Département, Région, communauté de communes, services de l’État, agence de l’eau, etc. Une gouvernance ouverte et intégratrice a été mise en place, avec la création de structures techniques et de pilotage élargies. comités.

La municipalité a surtout fait le choix d’une coconstruction étroite avec les habitants, les acteurs économiques et le monde agricole. Des réunions seront prochainement organisées pour finaliser les avant-projets.

Une approche financière du projet a été présentée. La restauration du Piron, à elle seule, s’élèverait à 508 000 € avec un reliquat à la charge de la commune de 203 000 € tandis qu’un projet « clé en main » (restauration et aménagement paysager complet) s’élèverait à 1 176 000 €, avec un reliquat à la charge de la commune de 203 000 €. 243 000. Ces estimations prennent en compte les subventions potentielles (environnement, aménagement du territoire, etc.)

Au moment du vote, Alain Bourrier, élu de l’opposition, s’étonne : “En cette période de difficultés financières que ce soit au niveau de l’État ou des municipalités (faisant allusion aux 700 000 € qu’elle devra rembourser à Alter après un changement de critères plaçant des zones auparavant constructibles en zones humides et donc inconstructibles) le moment me semble mauvais pour se lancer dans de telles dépenses, même si le projet me semble très bon. »

Maryline Lézé, maire, a répondu : « Même si le coût de ce projet est élevé, une nouvelle inondation coûterait très cher, financièrement et humainement, à la municipalité et aux habitants touchés. »

Le projet a été adopté : 26 voix pour, une abstention et quatre contre.

 
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