Les tarifs de recharge sur les bornes publiques sont encore trop opaques, mais cela devrait changer

Si le réseau de recharge des voitures électriques continue de se densifier en France, l’Autorité de la concurrence vient de se pencher sur l’opacité des tarifs de recharge. Il y a du travail à faire, voici ses recommandations.

Recharge BMW i5 Touring eDrive40 // Source : BMW

Si l’autonomie, et donc la recharge, dissuadent encore de nombreux Français d’acheter une voiture électrique, cet argument est néanmoins de moins en moins valable. Parce que remplir sa batterie, c’est maintenant plus facile que jamais.

Des prix trop opaques

Et pour cause, il existe désormais plus de 120 000 bornes de recharge publiques réparties sur tout le territoire français, et ce nombre ne cesse de croître au fil des mois. De plus, notre pays est l’un des meilleurs étudiants d’Europe sur ce point. Bref, il n’y a pas grand chose à redire dans ce domaine, en théorie. Mais en réalité, c’est un peu différent. Et il y a effectivement un point en particulier qui pose encore problème : les prix.

Si ces derniers sont généralement en déclinMalgré la hausse du coût de l’électricité, tout n’est pas rose non plus. Ainsi, l’autorité de la concurrence s’est penchée sur le sujet, puisqu’elle avait auto-initié ce dossier en février 2023, afin d’examiner le « exploitation compétitive des infrastructures de recharge pour véhicules électriques (IRVE) « . Et voilà que l’organisme dévoile aujourd’hui les résultats de cette enquête, dans un document complet consultable sur son site Internet. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a encore du travail à faire.

En effet, l’autorité considère que les politiques tarifaires des exploitants de bornes de recharge sont encore trop opaques, et sont difficiles à comprendre pour les automobilistes. Et ce alors que le gouvernement avait réclamé plus de transparence avec la mise en place d’un « amortisseur électrique » afin de réguler les prix. Il est clair que cela n’a pas été très efficace. Actuellement, il faut savoir que la France a pas moins de 400 opérateurs de recharge comme Fastned, Electra ou encore Ionity et 90 opérateurs de mobilité, qui proposent par exemple des cartes de recharge multi-réseaux.

Suite à son enquête, l’Office français de la concurrence a émis une quarantaine de recommandations afin de rendre les prix plus clairs pour les utilisateurs. Car à l’heure actuelle, de nombreux éléments contribuent à l’opacité des prix, comme les différentes offres proposées sur un même terminal ou encore les paramètres techniques. C’est par exemple le cas de la puissance de recharge, qui varie selon la borne ou la voiture. Bref, il n’est pas toujours évident de s’y retrouver.

De nombreuses recommandations

L’autorité de la concurrence a donc émis plusieurs recommandations afin de clarifier l’offre, tandis que le marché des voitures électriques continue de se développer. Tout d’abord, il demande d’imposer aux opérateurs prix au kWh et que ces prix soient mis à jour en temps réel dans la base de données gouvernementale. Un peu comme c’est déjà le cas pour l’essence et le diesel. Mais ce n’est évidemment pas tout. En fait, l’organisation veut aussi expérimenter affichage des prix en amont de la gareencore une fois comme pour le carburant conventionnel.

Elle veut également imposer à tous les opérateurs de‘afficher clairement le prix payé par le client à la fin de la séance de recharge, car cette information n’est pas toujours communiquée. Globalement, les prix manquent encore de transparence, notamment du fait qu’il existe en réalité de nombreux intermédiaires dans le processus, entre l’opérateur ou le fournisseur d’énergie, sans parler des différentes offres d’abonnement et applications mobiles. Un beau gâchis qui peut évidemment dissuader les automobilistes, estimant que c’est trop compliqué.

Source : Autorité de la concurrence

Outre les prix, l’autorité de la concurrence veut également s’assurer que les bornes de recharge sont équitablement répartis sur tout le territoire. Ce qui n’est pas vraiment le cas pour le moment. Ainsi, le gendarme recommande la création d’un organisme interministériel qui supervise et coordonne l’installation des infrastructures de recharge, pour une répartition optimale. Par ailleurs, elle souhaite également exiger l’installation de ces derniers sur les routes hors réseau autoroutier.

Pour mémoire, l’Europe impose l’installation de bornes de recharge tous les 60 kilomètres sur les principales voies rapides d’ici 2026. Enfin, parmi les recommandations qu’elle a émises, l’autorité s’est également penchée sur le Plug & Charge, qui permet de recharger sa voiture sans avoir à recharger sa voiture. présenter un insigne. L’organisation souhaite alors que « le libre choix du ou des opérateurs de mobilité pour les consommateurs est préservé lorsque la fonctionnalité Plug & Charge est compatible avec le véhicule électrique ».


 
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