Peu de temps après le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine, la desserte des ports russes a été suspendue. Plusieurs compagnies maritimes ont alors délocalisé leurs porte-conteneurs vers d’autres compagnies. Mais ce pays ne pouvait pas rester sans importations et exportations. On a alors vu arriver sur le marché de nouvelles armes avec des capitaux opaques spécialement créés pour servir ce grand pays. Évidemment, comme cela s’est produit il y a quelques années avec les navires de la compagnie nationale iranienne, les porte-conteneurs achetés d’occasion ont été renommés sous des noms totalement anonymes.
Destination Saint-Pétersbourg
Dans la nuit de mardi à mercredi, l’un d’eux a remonté le détroit avec Saint-Pétersbourg en ligne de mire. C’est le Poisson volant 1. Construit par le chantier sud-coréen Hyundai HI à Ulsan pour la compagnie maritime allemande Hapag Lloyd (sous affrètement auprès d’une société grecque), il a été mis en service en octobre 2000 sous le nom de Kuala Lumpur Express. D’un port en lourd de 66 793 tonnes, il a une capacité de 4 843 conteneurs de 20 pieds (EVP).
De type « Panamax », il a une longueur de 294,10 mètres, une largeur de 32,20 et un tirant d’eau de 13,55 mètres. Etrangement et contrairement aux autres armements européens ou asiatiques, le Poisson volant 1 revenu de Chine via le canal de Suez, avec une escale à Port-Saïd. Il navigue actuellement à une vitesse moyenne de 15,5 nœuds grâce à son moteur MAN-B&W/HHI 7 cylindres de 40 040 kW (54 450 ch). Son équipage est composé de 17 Chinois et Philippins.