Près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés pour le match des Bleus contre Israël au Stade de France jeudi soir. Du côté des supporters israéliens, à Jérusalem, les attentes sportives ont laissé la place aux enjeux politiques.
Publié le 14/11/2024 08:25
Mis à jour le 14/11/2024 08:25
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La France reçoit Israël au Stade de France, jeudi 14 novembre, pour un match de football de Ligue des Nations sous très haute tension. Un dispositif de sécurité “extrêmement renforcé” est prévu selon le préfet de police de Paris, avec 4 000 policiers et gendarmes déployés, soit près de quatre fois plus que pour un match classique des Bleus. Vu d’Israël, ce n’est plus un match, mais un événement politique.
A Jérusalem, les supporters sont conscients d’un match de football à faible enjeu, entre deux nations pas vraiment du même niveau. « Si nous parvenons à perdre seulement 4-1 ou 3-1, je serai vraiment content. Nous n’avons pas beaucoup d’attentes, mais nous ferons de notre mieux.confie un supporter israélien.
Mais l’essentiel n’est plus sur le terrain depuis les violences à Amsterdam, estime Gal. « C’est comme si nous avions déjà perdu le match. Ce n’est même plus du football ou du sport. Quand votre équipe nationale doit se cacher dans son hôtel, quand les joueurs et les supporters ne sont pas autorisés à sortir Et quand vous craignez pour la sécurité dans un pays comme la France qui est un bon pays, qui est un ami d’Israël.énumère le partisan. Ne plus avoir ce droit fondamental n’est pas une nouveauté, mais c’est encore pire.»
« Ce n’est plus du sport et c’est triste. Si j’étais à la tête de l’équipe nationale israélienne, j’abandonnerais le tournoi, je dirais que je ne veux plus y participer.
« Alors bien sûr, dans ce cas, vous laissez le terrorisme gagner, mais à quoi ça sert de jouer à un jeu que vous avez déjà perdu ? » décide ce partisan israélien.
Le désenchantement de Gal contraste avec l’enthousiasme des médias israéliens pour l’événement. Pour Ben El, un autre partisan, c’est une vitrine qui arrive à point nommé pour montrer au monde ce qu’est réellement son pays. « Il y a un petit quelque chose en plus et c’est l’espoir. Parce que nous avons un mélange de joueurs. Mohammed Abou Fani (milieu de terrain) par exemple, il est arabe et beaucoup de gens ne le savent pas. Ils pensent qu’en Israël nous sommes tous des colons blancs. Je ne suis pas un colon blanc. Je ne suis pas blanc. Mes parents viennent d’Irak. Beaucoup de gens ne comprennent pas qu’Israël est une mosaïque composée de juifs, de druzes, de chrétiens et de musulmans. C’est un mélange.
« L’équipe nationale est l’ambassadrice de notre nation. Et nous voir tous porter les couleurs du pays signifie pour moi bien plus qu’un simple match de football.»
Alors comme Gal, Ben El regardera le match. “Mais avec les alertes” et “le risque de recevoir des roquettes”il a dit, “C’est difficile de lâcher prise.”