Les prix du pétrole ont chuté vendredi, mais étaient en passe de connaître leur première hausse hebdomadaire en quatre semaines, les marchés pesant l’impact de taux d’intérêt américains plus élevés et plus longs par rapport aux fortes perspectives de demande de pétrole brut et de carburant cette année.
Les contrats à terme sur le pétrole Brent étaient en baisse de 72 cents, ou 0,87%, à 82,04 dollars le baril à 01h00 GMT. Les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate (WTI) ont perdu 79 cents, ou 1%, pour s’échanger à 77,84 dollars le baril, annulant ainsi les légers gains de la séance précédente.
Au cours d’une semaine de hauts et de bas, les prix du pétrole ont augmenté après que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ait maintenu ses prévisions d’une croissance relativement forte de la demande mondiale de pétrole pour 2024 et que Goldman Sachs ait prévu une demande solide de carburant aux États-Unis cet été.
Cela a permis d’annuler les pertes subies la semaine précédente à la suite d’un accord entre l’OPEP et ses alliés, unis sous le nom d’OPEP+, pour commencer à mettre fin à leurs réductions de production après septembre.
La Russie s’est engagée à respecter ses obligations de production dans le cadre de l’accord OPEP+, après avoir déclaré avoir dépassé son quota en mai, contribuant ainsi à soutenir le marché.
« Un respect plus strict des quotas actuels devrait plus que compenser toute augmentation potentielle de la part du Groupe des Huit à mesure qu’ils abandonnent progressivement leurs réductions volontaires. Le marché du pétrole brut devrait donc rester bien soutenu au cours des 18 prochains mois », ont déclaré les analystes d’ANZ dans une note aux clients.
Les prix ont toutefois chuté après que la Réserve fédérale américaine a maintenu ses taux d’intérêt stables et repoussé le début des réductions de taux à décembre, les commentaires des responsables de la Fed alimentant les inquiétudes concernant un ralentissement de la croissance économique et une baisse de la demande de carburant.
Le marché sera attentif à un certain nombre de rapports sur les stocks en Chine, le deuxième consommateur mondial de pétrole, qui doivent être publiés vendredi et qui, selon les analystes d’ANZ, devraient révéler toute faiblesse de la demande de pétrole. l’énergie et les métaux. (Reportage de Katya Golubkova à Tokyo ; édité par Sonali Paul)
