Enquête en cours sur la mort d’un homme dans un cachot de gendarmerie à Ouvéa, après “inhalation de vapeurs toxiques”

Enquête en cours sur la mort d’un homme dans un cachot de gendarmerie à Ouvéa, après “inhalation de vapeurs toxiques”
Enquête en cours sur la mort d’un homme dans un cachot de gendarmerie à Ouvéa, après “inhalation de vapeurs toxiques”

Placé en garde à vue à Fayaoué pour dégâts causés par un incendie, un Ouvéa de 37 ans a été retrouvé inconscient dans sa cellule le matin du 31 octobre, « avec son matelas et sa couverture carbonisés ». Selon le parquet, il n’y avait aucune trace de violence et l’autopsie a conclu que “le décès est survenu par inhalation de vapeurs toxiques en milieu clos”. L’enquête se poursuit.

Comment un habitant d’Ouvéa a-t-il perdu la vie dans un cachot de police ? C’est la question que se pose la population de l’île mobilisée devant la brigade Fayaoué, mercredi 13 novembre. L’enquête en cours apporte quelques éléments de réponse, selon le communiqué publié jeudi 14 par le parquet.

Selon le récit d’Yves Dupas, cet homme de 37 ans a été interpellé dans la soirée du mercredi 30 octobre. Présenté comme “très excité”a été attrapé sur la voie publique « dégrader un lieu de coutume locale par le feu ». La police “A noter également qu’il vient de détruire son propre véhicule dans un incendie”ajoute le communiqué. D’où le placement en résidence surveillée du trentenaire « pour le délit de dommages causés aux personnes par le feu ou par des moyens dangereux ».

Cependant, le jeudi 31 octobre, “à 8 heures du matin, à l’ouverture de la cellule, les gendarmes découvrent l’homme, allongé au sol, au milieu d’une épaisse fumée, avec son matelas et sa couverture calcinés”transmet le procureur. “Malgré l’intervention opportune des secours, le décès a été confirmé par le médecin de garde à 8h50, avec un premier diagnostic de cyanose par manque d’oxygène”.

Secondo Yves Dupas, “Un briquet a été retrouvé dans la poche de l’homme qui aurait permis de mettre le feu à sa couverture, probablement à l’issue du deuxième contrôle des gendarmes, qui a eu lieu à 5h20.”. Alors « L’autopsie ordonnée par le parquet conclut que le décès est survenu par inhalation de fumées toxiques en milieu clos, compatible avec un incendie qui s’est déclaré sur la couverture et le matelas ». Et d’ajouter : “Aucune blessure violente ou trace suspecte n’a été détectée.”

Dit « soucieux de mener des enquêtes avec une objectivité et une impartialité absolues »Le parquet explique avoir déféré cette procédure à la section de recherche de la gendarmerie, ainsi qu’au bureau d’enquête judiciaire de l’inspection générale de la gendarmerie nationale.

La tâche des enquêteurs de l’inspection générale de la gendarmerie, service qui opère sous l’autorité du parquet, en toute indépendance des services de gendarmerie, est notamment de vérifier que la mesure de garde à vue du défunt a été exécutée en dehors dans des conditions conformes et si des négligences ont été commises tant au niveau des mesures de sécurité que du suivi médical de la personne.

Yves Dupas, procureur de la République

Une enquête qui se poursuit, notamment avec l’audition des membres de la famille.

 
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