Meilleur buteur de P1 avec 29 buts et sacré champion, Amaury Lotte savait qu’il serait à l’honneur ce jeudi soir lors de notre traditionnelle soirée Soulier d’Or. Mais le buteur de Biesme ne s’imaginait pas quitter son club de toujours avec une nouvelle récompense sous le bras. Et quelle récompense pour le futur attaquant de Meux, élu joueur P1 de l’année. “Je ne m’y attendais pas, c’est une belle surprise que je dédie à toute l’équipe. J’ai marqué deux fois plus que l’année dernière. Je n’ai pas raté 17 matchs à cause d’une blessure comme il y a un an, ça aide. Je dois ce trophée à mes coéquipiers, notamment à Patrick Pratz qui a monopolisé les défenses.» En route vers Meux, le Soulier d’Or repart sans regret : «Quand un club comme Meux vient vous chercher, impossible de refuser même si, après 19 ans à Biesme et une ascension, cela n’a pas été simple. Mais je suis fier de ce choix sportif et je ferai tout pour réussir.
C’est la bonne pour Titou
A l’autre bout du peloton, le Gold Glove de cette saison est Thibault Salmon. Le gardien de Loyers, 11 clean sheet cette année et dernier bastion de la meilleure défense de la série avec seulement 36 buts encaissés, a fait preuve d’une grande régularité. Passé tout près du trophée il y a un an, l’ancien gardien condrusien l’a confirmé, en emmenant son équipe en D3, une série qu’il avait déjà vécue lors de campagnes compliquées avec Profondeville ou Ciney. Mais « Titou » a grandi depuis et il se sent prêt pour ce nouveau défi national : «Sur 4 ans en national, j’ai vécu 3 descentes. Nous allons essayer de conjurer le destin. Loyers mérite de jouer à ce niveau.»
Nguea, le Saka Rentois, Ansiaux, la pépite Beaurinoise
Noa Ansiaux, pépite de 18 ans qui a vraiment porté Beauraing cette saison malgré la relégation, va également franchir un cap. C’est notre prix du public. Rapide et efficace, le jeune ailier inscrit 16 buts et tape dans l’oeil de l’ambitieux voisin rochefortois. Il évoluera au Parc des Roches la saison prochaine, d’abord en P1, mais avec en ligne de mire le noyau de N1 avec qui il s’entraînera.
Sur les pelouses de P1, Noa croisera toujours la route d’une autre révélation. Venu de Gesves, un étage plus bas, Guy Nguea a également marqué de son empreinte le P1. Déroutant et insaisissable une fois lancé sur son flanc, le Loyers de 21 ans termine le championnat en force. Il aurait pu exploiter son énorme potentiel en D3, mais Evelette est passée à côté. Dommage pour Loyers qui perd un véritable ouvreur de boîte pour les défenses. “Beaucoup ne comprennent pas mon choix mais c’est comme çasouligne celui qui se dit inspiré par Saka, le joueur d’Arsenal. Je visais cette récompense individuelle, à moi de continuer à travailler pour faire encore mieux.»
Pas de titre mais un trophée pour Damien Trimboli
Ce n’est pas non plus facile de désigner un entraîneur de l’année. Clément Moors a réalisé un travail fou avec les jeunes de Meux B, tandis qu’Éric Jonckers a mené Anhée vers une emprise sur laquelle très peu d’observateurs auraient pu compter. Respectivement champion avec Biesme et promus en D3 avec Loyers, Olivier Defresne et Jean-François Beguin méritaient également une récompense. Mais le choix du jury a finalement penché en faveur du jeune entraîneur condrusien, Damien Trimboli, 37 ans. Même si son équipe a buté sur la dernière marche lors des deux matches décisifs pour la montée, le futur coach de Ciney B, en P3, a fait des miracles en tenant tête à Biesme ou Evelette jusqu’à la 30e journée de championnat. Et pourtant, avec seulement deux points sur douze pour débuter la saison, les « Verts » semblaient prêts à jouer leur survie. “Entraîneur de l’année sans trophée, c’est difficile mais c’est le sportdit Trimbo. Je veux vraiment remercier mon T2 (Vincent Pirson) pour tout le travail accompli, ainsi que ce super groupe qui a su se remettre en question. D’autres coachs méritaient ce titre et je les salue, c’est un rôle ingrat, tu es le meilleur quand tu gagnes et la cible en cas de défaites.»
Meyvisch meilleur arbitre
Jurgen Meyvisch a reçu le Sifflet d’Or, remis par Théophile Diskeuve, qui travaille sur les terrains de la Pro League. “J’ai toujours joué au football, à Falisolle puis à Tamines pour devenir arbitre, souligne le jeune lauréat. Mais je n’étais pas très bon et à 16 ans j’ai décidé de me consacrer à l’arbitrage. Le parcours de Théo est inspirant pour un jeune et nous continuerons à travailler pour aller le plus loin possible.“
Soulier d’Or N1-D2-D3 : Granville-Lazitch, patrons défensifs
Plusieurs Onhaytois auraient mérité le Soulier d’Or de D3, au vu de la campagne impressionnante livrée par les champions de Serie A. D’Anthony Lorenzon et ses 28 buts à Alessandro Guerri, qui a « martyrisé » de nombreux latéraux, en passant par le « capi » FG Gilain, le panel était large. Le choix du jury s’est porté sur le « patron » de la défense, Léopold Granville, auteur d’une nouvelle saison « trois étoiles ». « Je m’attendais plutôt à ce que ce soit un de nos éléments offensifs qui le reçoive. Je suis donc agréablement surpris», a confié « Léo » modestement.Je remercie toute l’équipe pour cette récompense car, comme nous l’avons déjà dit, nous avons tous défendu ensemble, des attaquants aux arrières. Nous avons beaucoup travaillé pour être le plus efficace possible dans ce domaine. Et, avec Jérémy De Vriendt, qui évoluait encore en D1 et donc s’est entraîné avec les meilleurs, c’est facile pour nous. Parce qu’il parle et nous remet quand il le faut. a précisé Nefviens, qui a reçu son prix des mains d’un ancien entraîneur agauche, Michel Lazaron, avant d’être rejoint, sur le podium, par quelques autres champions walhérois.
Notre deuxième prix « national » cette année a concerné nos joueurs de N1 (Namur) et D2 (Meux et Rochefort). Et là aussi, c’est un défenseur central de premier ordre, le Rochefortois Grégory Lazitch, qui a obtenu la majorité des voix. “C’est peut-être l’année des défenseurs” » a déclaré celui qui est passé par Charleroi, le White Star, Virton et le RAAL, avant d’arriver au Parc des Roches. “Oui, je choisis à chaque fois des clubs ambitieux, c’est plus facile d’y défendre”, a plaisanté Carolo, qui a également inclus ses coéquipiers dans son mérite personnel. « Tout le monde a participé à la tâche. Oui, au début, il fallait que je crie un peu pour apprendre à nos joueurs offensifs à courir à reculons. Et ça a marché. Au final, nous avons terminé deuxièmes, pour notre première saison en D2. Avec la montée en N1, l’objectif est atteint. L’Union va vivre un autre moment important ce vendredi, avec l’appel au vote des supporters pour définir son avenir sportif. « L’ambition est là, mais ce sont eux qui décideront de la direction à prendre »» conclut le Rochefortois.
