ENTRETIEN. « Je pense que je fais du bon travail, je suis en pleine forme, motivé… » Bouscatel vers un nouveau mandat à la tête de la LNR ? – .

ENTRETIEN. « Je pense que je fais du bon travail, je suis en pleine forme, motivé… » Bouscatel vers un nouveau mandat à la tête de la LNR ? – .
ENTRETIEN. « Je pense que je fais du bon travail, je suis en pleine forme, motivé… » Bouscatel vers un nouveau mandat à la tête de la LNR ? – .

l’essentiel
Alors que la Ligue ne s’est jamais aussi bien portée entre des fréquentations records et des droits TV réévalués à la hausse, sans oublier des relations normalisées avec la FFR, le président René Bouscatel (78 ans), en poste depuis 2021, pourrait envisager de se représenter aux prochaines élections, prévu en mars 2025. Pour La Dépêche du Midi, il revient sur ses trois premières années à la tête de la LNR et évoque les axes de développement du rugby français.

Quel bilan faites-vous de votre mandat ?

Ce n’est pas à moi de le faire. Je pense que c’est positif. Je me suis d’abord présenté pour renouer avec la Fédération et avoir de bonnes relations et un bon fonctionnement avec elle. Avec la bonne volonté de tous, je crois que nous y sommes arrivés assez rapidement. Petit à petit, cela a peut-être apaisé les relations entre clubs grâce au mode de fonctionnement participatif que nous avons fortement accentué. Tous les clubs ont des représentants dans les commissions et participent aux travaux communs. Le comité directeur prend des décisions sur la base des rapports établis au sein de ces commissions. Je ne pense pas qu’on puisse imaginer le travail qui est fait à la Ligue, par la Ligue, avec les clubs. C’est devenu une grosse machine qui travaille en permanence à améliorer nos compétitions en termes de santé et de préparation des joueurs, d’arbitrage, etc. Mais il reste encore du travail à faire. Rien n’est jamais parfait et heureusement autrement, on n’aurait pas besoin de travailler autant (sourire).

Alors que Mathieu Raynal, le dernier « dinosaure » des sifflets français, va s’arrêter à la fin de la saison, l’arbitrage est-il l’un des plus gros chantiers ?

Nous avons un plan stratégique dont l’amélioration de l’arbitrage est l’un des piliers. Et nous avons convenu avec la Fédération, avec qui nous travaillons véritablement main dans la main, de travailler sur un plan de performance de l’arbitrage. Cette saison, qui était la première, la Fédération et la Ligue ont investi chacune un million dans ce projet. Et il y aura progressivement une structuration. Ce qui est génial, et personnellement je l’apprécie beaucoup, c’est ce côté participatif car cela se fait avec les arbitres.

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Il y a aussi la question du VII. Si l’on excepte les équipes de France et Antoine Dupont, cette discipline peine à trouver son public et sa rentabilité à l’échelle nationale…

Oui, mais nous sommes partis loin et pendant le Covid. Or, nous avons aujourd’hui une compétition (les In Extenso SuperSevens, NDLR) où les 14 clubs de première division ont une équipe avec deux invités, les Barbarians et Monaco. Et il y aura une nouveauté pour la saison à venir : l’intégration du rugby féminin lors de la phase de qualification à Pau avant de rencontrer les quatre meilleures équipes à Paris pour la finale.

« Le rugby féminin ? C’est le sens de l’histoire qu’elle se professionnalise »

Comment agir sur le rugby féminin quand on ne nous délègue pas de mission de service public ?

C’est la quadrature du cercle. Le rugby amateur, c’est la Fédération ; le rugby professionnel, c’est la Ligue. Malheureusement, pour l’instant, il n’existe pas de rugby féminin professionnel. La Ligue ne peut soutenir que des projets développés en étroite collaboration avec la Fédération. Et dans le cadre du plan stratégique, la Ligue soutient dans un premier temps le rugby féminin pour l’aider à se professionnaliser. Mais cela non plus ne peut pas se faire d’un coup de baguette magique. Il doit y avoir une économie qui le permette.

Pensez-vous que c’est possible ?

Oui. Je ne suis pas le maître du temps, je ne suis pas Dieu, je suis juste président mais j’espère que nous y arriverons dans les prochaines années. Cela se fera grâce à un travail conjoint entre la Ligue, la Fédération et les clubs. Mais c’est vrai que c’est compliqué car on ne peut pas dire qu’il y aura du rugby féminin dans tous les clubs professionnels. D’abord parce que cela ne dépend pas de nous. Et ensuite parce que certains clubs féminins ne sont pas soutenus par des clubs professionnels, ce qui ne les empêche pas de faire du très bon travail et d’obtenir des résultats. Il faudra prendre en compte tous ces éléments avec la Fédération pour faire en sorte que le rugby féminin se développe. C’est le point de l’histoire qu’il devient professionnel. Et cela se fera par son attractivité et par l’économie qu’elle générera. C’est arrivé comme ça avec le rugby masculin et j’espère que ça prendra moins de temps.

« La Ligue doit travailler main dans la main avec la Fédération »

Les élections de la LNR sont prévues en mars 2025 et la rumeur court que vous seriez candidat à un second mandat. Et ça ?

Laissez le murmure s’amplifier ou diminuer (sourire). Tu verras. Je pense que je fais du bon travail, je suis en pleine forme, je suis motivé, je vous le dirai en mars. Ou peut-être avant (rires).

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Faut-il attendre les élections à la Fédération, qui rapporte des voix, pour y voir plus clair ?

Non. Je peux être candidat ou non mais cela n’a rien à voir avec les élections fédérales qui concernent uniquement les clubs amateurs. Quels que soient les représentants de la Fédération et son président, j’estime que la Ligue doit travailler main dans la main avec la Fédération. Avec ou sans moi. C’est le cas et je pense que nous y sommes, et je n’y suis pas, pour rien. Ne revenons pas sur les épisodes précédents qui ne peuvent être que néfastes.

Quelle relation entretenez-vous avec Florian Grill ?

Ils sont très bons, sympathiques. Sincèrement. Nous faisons du bon travail. Il fait ce qu’il dit et dit ce qu’il fait, ce qui n’a pas toujours été le cas à la Fédération. Et je ne parle pas de Camou.

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Et avez-vous déjà eu l’occasion…

(Il coupe) Mais je suis ami avec Didier Codorniou depuis longtemps. Personnellement, j’ai plus que de bonnes relations avec lui mais je n’ai pas à prendre parti. Et tout d’abord, je ne sais pas quel est son programme. Mais quel que soit le président et quelle que soit l’équipe, nous ferons du bon travail. Et c’est la seule phrase dont je retiendrais de Lapasset : « Dans le meilleur intérêt du rugby ». Même si ça m’a fait brailler plusieurs fois à l’époque (rires) !

On dit aussi que si vous vous présentez, vous pourriez affronter un voire deux candidats ayant déjà occupé ce poste par le passé…

Vous me dites… Personne ne s’est déclaré mais je suis sûr qu’il y aura des candidats (sourire). Qui seront-ils ? Je ne sais pas.

Vous n’avez donc pas entendu parler de Paul Goze ou de Pierre-Yves Revol (1) ?

Non et franchement, ce n’est vraiment pas mon problème. Si certains veulent se battre, c’est leur droit absolu et ils se manifesteront.

Vous êtes bien placé pour savoir que les premiers à se déclarer ne sont pas forcément ceux qui gagnent…

Absolument (sourire). Mais si je devais être candidat, je ne pourrais pas me déclarer dernier.

(1) : l’ancien président de Perpignan (72 ans) de 2012 à 2021, l’actuel président de Castres (66 ans) de 2008 à 2012
 
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