les émissions d’une famille de gaz nocifs pour la couche d’ozone et le climat diminuent plus vite que prévu

les émissions d’une famille de gaz nocifs pour la couche d’ozone et le climat diminuent plus vite que prévu
les émissions d’une famille de gaz nocifs pour la couche d’ozone et le climat diminuent plus vite que prévu

Les concentrations d’hydrochlorofluorocarbures (ou HCFC) dans l’atmosphère ont chuté de 1 % entre 2021 et 2023, selon une étude publiée dans la revue Changement climatique naturel. Les scientifiques expliquent que les émissions de cette famille de gaz, connue pour son rôle dans la dégradation de la couche d’ozone et son fort impact climatique, ont atteint leur pic en 2021, soit 5 ans plus tôt que prévu. La réduction des émissions de ces les gaz et leur concentration dans l’atmosphère devraient se poursuivre dans les années à venir. En effet, le monde doit progressivement éliminer les HCFC dans le cadre du Protocole de Montréal qui, en 2010, a fixé leur interdiction pour 2040.

Ces gaz ont un temps remplacé les chlorofluorocarbures (CFC) car moins destructeurs de la couche d’ozone mais il existe désormais des gaz ayant un moindre effet sur cette dernière, HCFC ayant un pouvoir réchauffant 1910 fois supérieur à celui du CO2, pour une durée de vie de 100 ans dans l’atmosphère. L’utilisation de cette famille de gaz est déjà interdite dans les pays industrialisés depuis 2020 et le sera en 2040 dans le reste du monde.

En 2021, les concentrations de HCFC ont atteint leur concentration maximale avec un niveau de 321,69 PPM, alors qu’en 2023 leur concentration était tombée à 319,33 PPM. Cette première réduction est un signe encourageant qui démontre les effets positifs du Protocole de Montréal. Cet accord international a été signé à la fin des années 1980 pour préserver la couche d’ozone, en limitant et en interdisant la production et l’utilisation de gaz responsables de sa dégradation. L’accord, dont le succès est reconnu, est souvent cité comme exemple à suivre en matière d’action climatique.

Le docteur en chimie Luc Western, qui est l’auteur principal de l’étude publiée dans la revue Nature Climate Change, estime que : « ces résultats sont très encourageants. Ils soulignent la grande importance d’établir des protocoles internationaux et de s’y tenir. » Ce chercheur de l’Université de Bristol ajoute : « Un tel succès n’aurait pas été possible sans le Protocole de Montréal. Il rappelle la nécessité d’engagements multilatéraux pour lutter contre la dégradation de la couche d’ozone avec des bénéfices supplémentaires dans la lutte contre le changement climatique provoqué par les activités humaines. Le trou dans la couche d’ozone, qui protège la surface de la Terre des rayons ultraviolets (UV) du Soleil, devrait se rétrécir au cours du siècle.

Julien Léprovost

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Pour de plus amples

L’étude (en anglais) Une diminution du forçage radiatif et du chlore efficace équivalent provenant des hydrochlorofluorocarbones | Changement climatique

Communiqué de presse de juin de l’Université de Bristol : Communiqué de presse sur les HCFC | Actualités et fonctionnalités

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