contrairement au public, le secteur privé donne la priorité au confort des étudiants

contrairement au public, le secteur privé donne la priorité au confort des étudiants
contrairement au public, le secteur privé donne la priorité au confort des étudiants

Les élèves ne sont pas tous égaux face à la chaleur au Québec, alors que plusieurs écoles publiques offrent davantage de climatisation dans les bureaux du directeur, les écoles privées vont à contre-courant et privilégient le confort des salles de classe.

« Le public pense au bien-être du réalisateur et le privé c’est le contraire, ça n’a aucun sens ! Ça donne envie d’aller dans le privé ! » raconte une enseignante de Lanaudière, qui n’est pas autorisée à parler aux médias, sous couvert d’anonymat.

Parmi la centaine d’écoles privées et de centres de services scolaires qui ont répondu à nos questions, 60 % des écoles publiques privilégient la climatisation des bureaux administratifs contre seulement 5 % dans le secteur privé.

En contrepartie, 17 % des écoles publiques privilégient la climatisation des salles de classe, contre 57 % pour les écoles privées.

À l’école Trilingue Vision St-Augustin, près de Québec, par exemple, les classes sont climatisées depuis cinq ans, mais pas les bureaux de direction. Comme les autres établissements privés qui ont répondu à notre questionnaire, l’école non subventionnée nie avoir fait ce choix parce qu’elle en a les « moyens ». « Les revenus proviennent à 100 % des parents. Nous gérons donc le budget avec rigueur. […] Aucun des bureaux de direction et d’administration n’est climatisé. Il faut dire que nous n’avons pas à divertir et à instruire 25 enfants, âgés de 4 à 12 ans», explique la directrice générale Marie-Claude Bussières.

Même son de cloche à l’école secondaire privée François-Bourrin à Québec. Si le bureau du directeur général n’est pas climatisé, 75 % des cours le sont. “Nous sommes des organisations à but non lucratif, l’argent ne sort pas par les fenêtres” […] pour la plupart, nous ne sommes pas en mesure de proposer la climatisation à tout le monde, ce sont vraiment des choix que nous faisons », explique le PDG Jean-David Meunier.

Même si beaucoup de gens aiment avoir plus de latitude que les écoles publiques qui doivent relever d’un centre de services scolaire, pour eux, c’est une question de priorité. “Il faut faire preuve de créativité et de planification, on emprunte à la banque pour pouvoir investir dans nos immeubles, c’est sûr qu’on priorise les étudiants et on a la flexibilité pour le faire”, ajoute le président de la Fédération des établissements privés. établissements d’enseignement (FEEP), David Bowles.

Le vieillissement des écoles, un argument ?

Après avoir raconté la semaine dernière l’histoire d’une mère de Mont-Tremblant qui a financé 42 climatiseurs pour l’école primaire de ses enfants, le ministre de l’Éducation Bernard Drainville a demandé aux établissements de faire preuve de flexibilité. “Mais, que veux-tu? La date moyenne de construction de nos écoles au Québec est 1967», a-t-il également indiqué.

Selon une enquête de la FEEP, plus de la moitié des écoles privées occupent des bâtiments âgés de plus de 70 ans. Plusieurs sont des édifices patrimoniaux ou religieux.

Le collège privé Sainte-Marcelline de Montréal, lui-même fondé en 1967, est « presque entièrement climatisé. Seuls nos deux gymnases ne le sont pas [ils ont seulement la ventilation]», selon la directrice générale, Sœur Teresa Belgiojoso.

Le directeur général du Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, Stéphane Lemelin, explique avoir lancé une campagne de financement pour installer des climatiseurs. « Climatiser un bâtiment qui a près de 200 ans d’histoire est un défi… En priorité, ce que nous voulons climatiser, ce sont les classes », a-t-il déclaré.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Les moments marquants des débats présidentiels américains
NEXT Le prix du fioul domestique ce 26 juin 2024