le RPG rétro tente sa chance sur consoles

le RPG rétro tente sa chance sur consoles
le RPG rétro tente sa chance sur consoles

Sorti en janvier sur PC, Graven a eu droit à un portage console moins de 6 mois plus tard. Le RPG rétro de Slipgate Ironworks se porte-t-il bien ?

Depuis quelques temps, on assiste à un véritable raz-de-marée de jeux FPS rétro pixelisés. Phantom Fury, Warhammer 40,000 Boltgun, Chasm, Dusk, Wrath ou encore Prodeus sont autant d’exemples typiques qui viennent à l’esprit en quelques secondes. Graven se distingue cependant par son orientation. Graven s’inspire en effet davantage de Hexen, avec son univers médiéval-fantastique, ou de Elder Scrolls pour son gameplay plus RPG que de Doom ou Quake.

Ambiance, ambiance.

Rapidement, on se rend compte que ce titre exploite fortement la nostalgie tout en reprenant les codes du Dark Fantasy. Ainsi, dans Graven, nous incarnons un prêtre exilé pour un crime altruiste. Dès les premières secondes de jeu, la direction artistique se dévoile, à la fois séduisante et macabre. Le joueur commence sur une barque en route vers le port de Cruxfirth. L’ambiance est sombre et les cris résonnent au loin. Une fois à terre, l’inconfort augmente. Des pendus, des cadavres jonchant le sol et d’étranges créatures mortes parsèment les quais. On comprend vite que ce lieu est ravagé par une mystérieuse épidémie ayant transformé la majorité des habitants en morts-vivants.

Côté graphisme, le titre n’est pas particulièrement beau et mise sur une esthétique rappelant les années 90 ou le début des années 2000. Sous certains aspects, Graven affiche même un style cartoonesque. D’une part, ce type de graphisme s’aligne avec l’intention du jeu, qui est de jouer sur la nostalgie. D’autre part, il convient de mentionner que Graven est développé par un petit studio.

Proposer des graphismes au look rétro n’est pas un problème en soi. On a vraiment l’impression de jouer à un jeu d’une autre époque, et la nostalgie opère. En revanche, proposer des mécaniques de jeu datées est cette fois-ci un vrai problème. Tout d’abord, le système de combat est assez rudimentaire. Vous devrez alterner entre coups physiques et lancer de sorts. Pour ce faire, vous disposez d’armes (gourdin, arbalète, épée, etc.) et d’un livre de sorts. Les combats manquent de subtilité et se résument à des coups de poing dans le tas. De plus, le jeu est parsemé d’énigmes à résoudre. Celles-ci sont parfois assez intéressantes, mais souvent très classiques.

L’univers fantastique a son charme.

Les tâches à accomplir ne sont guère passionnantes et se résument à ouvrir des portes, trouver des objets ou débloquer des situations. De plus, préparez-vous à briser des dizaines de caisses pour collecter des munitions et des vies tout en évitant de heurter les barils explosifs rouge vif.

Concernant l’intelligence artificielle des ennemis, le constat est particulièrement décevant. Ils n’adoptent aucune stratégie et affichent parfois des comportements franchement stupides. Par exemple, lors de notre session de jeu, un groupe d’ennemis s’est éliminé en faisant exploser un baril d’explosifs, alors que nous étions à plusieurs mètres. Plus généralement, Graven s’avère assez pauvre dans son contenu. Le monde semi-ouvert est plutôt vide, et les PNJ sont sporadiques et se ressemblent tous. Les interactions se limitent à deux ou trois lignes de dialogue écrit, tandis que les échanges oraux se limitent à des onomatopées (euh !, arh !). De plus, le jeu donne très peu d’indications sur les objectifs à accomplir, ce qui nécessite souvent de nombreux allers-retours sur la carte pour débloquer une situation.

A noter que Graven propose un mode coopératif. Enfin, le titre n’est pas sous-titré en français.

A noter que ce portage sur consoles est globalement réussi, mais n’apporte pas d’amélioration majeure. Le titre reste assez buggé et a peu évolué depuis sa sortie sur PC. En termes d’optimisation, c’est loin d’être parfait…

Conclusion

Sorti en début d’année, Graven séduit et déçoit par son aspect rétro, non seulement dans son esthétique (graphisme, direction artistique), mais aussi, malheureusement, dans son gameplay. Les combats s’avèrent sommaires et peu intéressants à jouer. On est ici loin d’un fast-FPS puisque le titre penche un peu vers les RPG. En effet, Graven s’adresse à un public bien précis. Ceux qui ont grandi avec ce type de jeu dans les années 90/2000 ressentiront probablement un sentiment de nostalgie en y jouant. En revanche, ceux qui ne sont pas familiers avec ce style risquent de ne pas être du tout accro. S’il n’est pas mauvais, le titre peine en tout cas à marquer les esprits. Mieux vaut donc être prévenu, et prêt à investir, avant de se lancer dans cette quête !

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Tombé

Nous aimons :

La direction artistique soignée et macabre

Le côté rétro du titre

Une bande-son sympa (mais répétitive)

On aime moins :

Mécaniques de jeu datées et combats sans inspiration

Le graphisme, certes rétro, mais pas très agréable à l’oeil

La déplorable intelligence des ennemis

Des missions pas vraiment passionnantes

Pas de sous-titres VF ou FR

 
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