Ce mardi 11 juin, les habitants de la rue Gay-Lussac, à Périgueux (Dordogne), se sont réveillés avec une odeur envoûtante de cendres. Dans la nuit, vers 3h30 du matin, deux voitures d’occasion, une Peugeot 708 noire et une Mercedes Classe C blanche, ont pris feu sous le carport en bois d’un immeuble HLM.
Le feu est parti du véhicule…
Ce mardi 11 juin, les habitants de la rue Gay-Lussac, à Périgueux (Dordogne), se sont réveillés avec une odeur envoûtante de cendres. Dans la nuit, vers 3h30 du matin, deux voitures d’occasion, une Peugeot 708 noire et une Mercedes Classe C blanche, ont pris feu sous le carport en bois d’un immeuble HLM.
Le feu est parti du véhicule Peugeot, facilement accessible depuis la rue, avant de se propager à l’arrière de la berline garée juste devant. « J’ai entendu une succession de boums », raconte un jeune voisin. C’était le bruit des pneus qui éclataient au contact de la chaleur. »
Entretenu par la présence de matériaux inflammables, le brasier a fini par atteindre le bardage blanc de la façade sud du pavillon, provoquant l’explosion d’une fenêtre à l’étage. Les pompiers sont arrivés à temps pour empêcher le feu de se propager à l’intérieur de la maison.
Bruit d’une bombe
Le propriétaire des voitures, un homme d’une cinquantaine d’années, dormait dans la maison avec sa femme et ses enfants lorsqu’il a été réveillé par une odeur âcre de fumée. Son premier réflexe fut de faire sortir sa famille et de frapper à la porte de ses voisins pour les avertir du danger. « J’ai entendu un bruit comparable à celui d’une bombe qui m’a paralysé », explique un jeune adolescent. Je n’ai pas osé quitter mon lit tout de suite, mais j’ai entendu le voisin frapper à la porte. C’est lui qui nous a sauvés.
Depuis la fenêtre de son appartement, situé au premier étage d’un immeuble face au pavillon, cette octogénaire voyait les flammes danser sur la carrosserie des voitures. ” J’ai eu très peur. Je craignais que les gens restent coincés chez eux à cause des flammes», soupire la vieille dame à qui les pompiers ont demandé de rester confinée chez elle, volets fermés, pour éviter que la fumée ne rentre chez elle.
Acte volontaire ?
Ce mardi 11 juin, vers 11 heures, une dépanneuse s’est présentée rue Gay-Lussac pour enlever les carcasses carbonisées des deux voitures. L’opération a duré une demi-heure, sous le regard abattu de leur propriétaire. « Mon compagnon venait d’acheter la voiture blanche pour son fils qui venait de passer son permis », raconte un commerçant de la rue Gambetta. Il avait travaillé dur pour cela pendant des années, se levant chaque matin à l’aube. Et le feu a tout détruit. »
Court-circuit ou incendie criminel ? La police de Périgueux a procédé à des prélèvements tôt le matin pour tenter d’établir les circonstances dans lesquelles les voitures ont pris feu. Dans le quartier, certains soupçonnent un acte délibéré. « Des gens ont cassé la vitrine de son magasin il y a un mois. Cela ressemble à une forme de vengeance», spécule une habitante du quartier qui décrit son voisin comme «un homme intègre qui n’hésite pas à traquer les dealers qui veulent faire du business devant sa boutique».
