11 juin 2024 à 14h55 par Thomas
« Une baisse de 30 % des droits TV se profile », écrit-on dans les colonnes de L’équipe ce mardi, dans un dossier dédié droits sur la prochaine saison de Ligue 1 et ceux qui suivront. Alors que les négociations sur les droits nationaux piétinent et même si l’international monte en puissance pour de maigres compensations, l’inquiétude grandit chez les dirigeants des clubs de Ligue 1 qui craignent de voir les recettes baisser significativement dès la rentrée prochaine. .
Les droits TV pourraient baisser de 30% pour la Ligue 1
Ainsi sur un total cumulé de près de 430 millions à partager cette saison 2023-2024, l’enveloppe pourrait se réduire à environ 300 millions lors du prochain championnat. Il s’agit donc d’un manque à gagner important, sachant que comme nous l’avons déjà détaillé sur Sportune pour chaque club, que la part de l’audiovisuel pèse d’un quart à deux tiers du chiffre d’affaires de chaque équipe, indépendamment des opérations réalisées sur le marché des transferts.
Des clubs parfois fortement dépendants de ces revenus
Quels seraient alors les revenus des clubs dans cette perspective de réduction ? Ci-dessous une simulation qui se base sur la somme des droits audiovisuels versés à l’issue de la saison 2022-2023, selon les chiffres officiels de la DNCG. L’exercice souffre évidemment d’inconvénients, il ne peut être considéré que comme une tendance. Pour que ce soit plus juste, nous avons retiré aux clubs qui y ont concouru les parts des coupes d’Europe, ce qui ne sera pas de trop à l’avenir, pour les éliminatoires de la prochaine saison 2024-2025.
Des perspectives au mieux inquiétantes et au pire alarmantes
Déjà en retard sur les voisins européens qui disposent de droits TV supérieurs et alors que la Ligue 1 a déjà mangé son pain noir en temps de crise du Covid, avec l’échec du projet Mediapro, les perspectives actuelles ont tout pour être alarmantes, du moins pour les plus fragiles. des équipes qui ne s’appuient pas sur de riches actionnaires, sur l’État, sur des propriétaires individuels ou sur des fonds d’investissement solides. Et patient.
Avec 30% de moins, ce que chaque club recevrait en droits TV
Le Havre = 4 M€ (en L2)
Saint-Etienne = 4 M€ (en L2)
Auxerre = 9,5 M€
Brest = 10,9 M€
Angers = 11,4 M€
Nantes = 12,1 M€
Toulouse = 12,5 M€
Strasbourg = 12,5 millions d’euros
Reims = 13,2 M€
Nice = 15,6 M€
Monaco = 18,2 M€
Lens = 18,4 M€
Rennes = 19,6 M€
Lille = 24 M€
Montpellier = 24,9 M€
Marseille = 28,5 M€
Lyon = 30,9 M€
Paris = 41,8 M€