Livré mardi 12 novembre à l’Espace Martin, en IIIe arrondissement de Paris, le prix Plumes francophone a été décerné cette année à Léonie Bloomauteur auto-publié du roman Le petit vieux qui a fait le tour du monde (trois fois). Pour sa 9e édition, le concours d’écriture organisé par Amazon, via son service d’autoédition Kindle Direct Publishing (KDP), a collecté quelque 1 500 manuscrits provenant d’une pluralité de pays francophones.
Dotée de 10 000 euros, la récompense permet au lauréat de bénéficier du soutien et de la promotion de son roman sur les médias Amazon. L’œuvre est également promise en version audio par Audible, le service de création de Livres et d’audio du groupe Amazon.
« Ce concours est devenu une référence pour célébrer l’authenticité, la créativité et l’innovation des auteurs indépendants. Il y a neuf ans, nous lancions ce concours avec cette ambition simple et audacieuse : offrir aux auteurs une plateforme pour révéler leur talent. Et c’est une vraie réussite. Aujourd’hui, ce concours a permis à de nombreuses voix d’émerger et de se faire entendre. »rappelé Géraldine Codronresponsable de la catégorie livres chez Amazon France.
« Un énorme shoot de reconnaissance »
« Le manque de reconnaissance, c’est un peu le côté obscur de l’autoédition. Avec ce prix et cette réduction, nous recevons d’un coup un énorme coup de reconnaissance ! »corroboré, émue et ravie, Léonie Bloom, avec Livres hebdomadaires. Pour le lauréat, cette visibilité soudaine est aussi une porte ouverte vers de nouveaux horizons. Après quinze ans dans l’hôtellerie, elle souhaite renouer avec un rêve d’enfant : devenir écrivain.
De nature impatiente, le lauréat n’a pas souhaité se rapprocher des maisons d’édition : « Je ne voulais pas attendre une réponse, un planning éditorial. Lors de ma formation, j’ai découvert l’autoédition, une manière de procéder qui me convenait plutôt bien. Nous sommes dans une posture active et en même temps, nous bénéficions d’une liberté temporelle et financière ». Et pour cause, en passant par l’autoédition, les auteurs contrôlent à la fois leurs droits d’auteur, mais aussi l’ensemble du processus de production de leur œuvre. En 2022, les différents services d’autoédition observent une augmentation du nombre d’auteurs auto-édités.
Un tremplin pour la visibilité
De son côté, Léonie Bloom a réussi, dès la parution de son premier titre, La nuit où elle a allumé l’étincellee, pour capter un public enthousiaste. Publié en juillet dernier, Le petit vieux qui a fait le tour du monde (trois fois)s’est vendu à plus de 3 000 exemplaires depuis sa publication. Un début encourageant, qui semble s’inscrire dans la lignée du vainqueur de l’année dernière, Christian Clément.
Récompensé pour Gravité sombreégalement vendu à plus de 3 000 exemplaires, l’auteur considère également cette distinction comme un « un véritable tremplin ». En septembre dernier, son ouvrage a même bénéficié d’une nouvelle édition à l’initiative des éditions Michel Lafon. « L’auto-édition est une belle opportunité, surtout quand on dispose d’un outil aussi redoutable que KDP. Cela demande beaucoup de travail, mais cela vous permet de publier votre livre sans l’approbation de personne. il a ajouté.
A noter que malgré sa discrétion sur les chiffres, Amazon constate que des centaines de milliers d’écrivains à travers le monde utilisent KDP pour booster ou développer leur carrière. Toujours selon le groupe, des milliers d’entre eux auraient dépassé les 50 000 dollars de royalties. Parmi les 100 livres électroniques les plus vendus sur Amazon en France, un livre sur cinq serait également un livre auto-édité.