Le président élu américain Donald Trump a confirmé mardi sa promesse de campagne en nommant l’homme le plus riche de la planète, Elon Musk, au poste de ministre de « l’efficacité gouvernementale ». Pour le Pentagone, il envisage de confier la direction à un présentateur de Fox News.
Le futur président américain a annoncé son intention de nommer X à la tête de Tesla et du réseau social, qui a joué un rôle inédit dans sa campagne, aux côtés de l’homme d’affaires républicain Vivek Ramaswamy.
“Ensemble, ces deux grands Américains traceront la voie à suivre pour mon administration afin de démanteler la bureaucratie gouvernementale, de supprimer les réglementations excessives, de réduire les dépenses inutiles et de restructurer les agences fédérales”, a déclaré Donald Trump dans un communiqué. Et il prévient : ces deux alliés « vont envoyer une onde de choc dans le système ».
Le républicain, qui a fait un retour fracassant il y a une semaine en remportant l’élection présidentielle américaine face à la vice-présidente démocrate Kamala Harris, s’apprête à nommer des loyalistes à des postes clés.
Sueurs froides à Kiev
Après avoir nommé trois de ses lieutenants à l’ONU, à l’environnement et à l’immigration, l’ancien président devrait également annoncer la nomination de l’influent sénateur Marco Rubio au poste de secrétaire d’Etat. Connu pour sa ligne très dure à l’égard de la Chine et de l’Iran, cet élu de 53 ans a auparavant co-présidé la commission sénatoriale du renseignement.
Sa prochaine nomination, rapportée par les médias américains, risque de faire transpirer Kiev : Marco Rubio a estimé début novembre qu’il fallait “mettre fin” à la guerre en Ukraine, dans une “impasse”, selon lui.
Un autre « faucon » et autre élu de Floride, Mike Waltz, a été nommé au poste stratégique de conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche.
Marco Rubio et Mike Waltz deviendraient alors les principaux architectes de la politique étrangère de Donald Trump, qui promettait de mettre fin aux guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, sans jamais expliquer comment.
Un présentateur télé en défense
Donald Trump a également annoncé vouloir nommer Pete Hegseth, ancien major de l’armée américaine et désormais animateur de Fox News, la chaîne préférée des conservateurs aux Etats-Unis, au poste de ministre de la Défense.
L’ancien gouverneur de l’Arkansas, Mike Huckabee, ancien pasteur baptiste qui défend la colonisation israélienne des territoires palestiniens occupés, a également été nommé ambassadeur en Israël. Et l’ancien élu ultra-conservateur John Ratcliffe dirige la CIA.
Au-delà de l’aspect diplomatique, le président a également nommé la gouverneure Kristi Noem, une fidèle parmi les fidèles, à la tête du Département de la sécurité intérieure, chargé des douanes et de la protection des frontières.
Autrefois candidate à la vice-présidence, son ambition a été freinée lorsque cette sensuelle gouverneure du Dakota du Sud a révélé qu’elle avait abattu son jeune chien parce qu’elle le qualifiait d’« indomptable », déclenchant un déluge de critiques.
Rencontre avec Biden
Donald Trump poursuivra ces nominations tout au long de la semaine. Mercredi, il se rendra à Washington pour un entretien très approfondi avec l’actuel président américain Joe Biden. Ce dernier a promis un transfert de pouvoir « pacifique et ordonné ».
Donald Trump, qui prêtera serment le 20 janvier, pourrait également passer mercredi au Capitole, le bâtiment que ses partisans ont pris d’assaut le 6 janvier 2021 pour tenter d’empêcher la certification de l’élection de Joe Biden.
Le 47e président des États-Unis jouira probablement des pleins pouvoirs à Washington : son parti a obtenu la majorité au Sénat et devrait conserver le contrôle de la Chambre des représentants, selon un décompte en cours.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats/afp