“Je ne pensais pas que j’aurais un si bon travail à mon âge”

“Je ne pensais pas que j’aurais un si bon travail à mon âge”
“Je ne pensais pas que j’aurais un si bon travail à mon âge”
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ISABEL ESPAGNOL

Beaucoup en rêvent : un diplôme qui leur permet de trouver un emploi avant même la fin de leurs études, de faire le choix difficile ou difficile entre plusieurs offres, de changer de secteur d’activité quand ils le souhaitent, d’évoluer selon leurs projets de carrière ou reprendre vos études si vous le souhaitez.

Année après année, l’attractivité du diplôme d’ingénieur sur le marché du travail ne se dément pas. Selon la dernière enquête menée par l’Association des Ingénieurs et Scientifiques de (IESF) auprès des anciens élèves des écoles d’ingénieurs et diplômés des disciplines scientifiques (bac + 5 et plus), 85% des diplômés des trois dernières promotions (2020-2023 ) a trouvé un emploi en moins de trois mois ; 65% ont même été recrutés avant la fin de leurs études.

C’est le cas de Louis-Mayeul Rousset-Rouvière, 24 ans, originaire des Hauts-de-Seine, approché à plusieurs reprises alors qu’il étudiait à la prestigieuse Ecole nationale des ponts et chaussées. « Nous sentions que nous étions en demande. Chaque année, les entreprises se pressent au Trium Forum [qui réunit grandes écoles et entreprises], c’est-à-dire qu’ils ont payé pour nous rencontrer et nous donner envie de travailler pour eux. »

Lorsque Louis-Mayeul contacte de grands groupes, comme Eiffage ou Vinci, dans le cadre de ses stages obligatoires de fin de deuxième année, il est immédiatement rappelé. Pour le stage de fin d’études il a l’embarras du choix et hésite. « C’est une décision importante, car elle détermine souvent la première embauche »explique le jeune homme qui a finalement choisi Setec, studio de design réputé, où il continuera à travailler indéfiniment.

« Le diplôme d’ingénieur est une excellente machine à intégrer, il est très sélectif à l’entrée mais s’intègre très bien à la sortie »confirme Jean Pralong, enseignant-chercheur en gestion des ressources humaines à la Normandie Management School, qui tempère cependant l’idée selon laquelle seuls les candidats dictent la loi sur le marché du travail. « Il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit d’un marché segmenté. Pour chaque diplômé, il existe une palette de places accessibles, en fonction du classement de son école et du secteur d’activité. Ce n’est pas illimité. »

Forte évolution des attentes

Si les jeunes diplômés ne sont pas tout-puissants dans les négociations avec les recruteurs, ils ont quand même un luxe : celui de pouvoir changer d’entreprise, voire de métier, quand ils le souhaitent et selon leurs propres critères. Bertille (qui n’a pas voulu dévoiler son nom, comme d’autres interviewés), 25 ans, également diplômée des Ponts, a rejeté une bonne offre – un travail intéressant, plutôt bien rémunéré – qui lui avait été faite lors de son stage. fin des études. La situation géographique ne lui plaisait pas et, son diplôme en main, elle avait envie de faire une pause.

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