Après la dissolution de l’Assemblée, « il faut veiller à ce que les familles monoparentales ne tombent pas dans l’oubli » – Libération – .

Après la dissolution de l’Assemblée, « il faut veiller à ce que les familles monoparentales ne tombent pas dans l’oubli » – Libération – .
Après la dissolution de l’Assemblée, « il faut veiller à ce que les familles monoparentales ne tombent pas dans l’oubli » – Libération – .

Les travaux parlementaires destinés à améliorer le sort des mères célibataires sont au point mort depuis la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale dimanche 9 juin.

Il a fallu des années pour que le sujet s’impose sur la scène politique et quelques secondes pour qu’il soit balayé. Suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, les travaux parlementaires sur les familles monoparentales ont été interrompus. « C’était le sujet à la mode, tout le monde s’en emparait, on en parlait dans presque tous les partis politiques. Il faut maintenant veiller à ce qu’il ne tombe pas dans l’oubli. » déclare Monia Douadi, présidente de l’Association des familles monoparentales. Depuis mars, un groupe de travail réunissant des parlementaires de tous bords – sauf le RN – travaille sur une proposition de loi pour lutter contre la précarité de ces logements, représentant pas moins d’un quart des familles françaises. Une initiative portée par un trio de députés – Philippe Brun (PS), Sarah Legrain (LFI) et Stéphane Lenormand (Liot) – ayant pleinement intégré les concernés dans le processus de construction du droit en lançant le 8 mars « l’Assemblée des députés uniques ». familles parentales ».

Ce travail législatif a également été soutenu par le rendu d’un rapport sénatorial fin mars, qui alertait, une nouvelle fois, sur le manque de reconnaissance de ces ménages dirigés majoritairement par des femmes (82% des cas). Dans la foulée de la première Assemblée des familles monoparentales, une mission gouvernementale a été lancée par Matignon. Confié à la députée Renaissance Fanta Berete et au sénateur Xavier Iacovelli, prévu en juillet, il devait permettre d’identifier des pistes pour améliorer les systèmes d’aide.. En 2021, le taux de pauvreté des familles monoparentales a encore bondi à 32,3 %, selon l’Insee.

« Avec la dissolution, le projet de loi est en pause. Si Philippe [Brun] est réélu, nous reprendrons évidemment le travail», écrit Noha Tefrit, collaboratrice parlementaire du socialiste Philippe Brun. En attendant, Monia Douadi envisage de sécuriser les travaux entamés : “Nous sommes en train d’éditer un petit document avec nos propositions, nous en profiterons pour l’envoyer à tous les groupes politiques qui ont commencé à travailler sur le sujet.” Elle évoque notamment le calcul des aides sociales sur la vie restante, notamment le quotient familial, ou encore l’évaluation de la pension alimentaire.

“Nous ne voulons pas perdre de temps”

Au Collectif des Mères Célibataires, Aurélie Gigot ne compte pas non plus laisser ce sujet mourir en cette période d’incertitude politique. « Pour l’instant, aucune indication ne nous a été donnée quant à l’avenir de cette commission. On nous laisse entendre que, dans l’immédiat, tout est en suspens. Nous sommes en train de réaligner nos stratégies au niveau local. La commune de Ris-Orangis a déjà repris nos propositions. elle projette. Un statut de parent isolé donnant accès à un certain nombre de droits connexes, notamment en matière d’accès au logement, aux services périscolaires, aux loisirs, à la culture et à la santé a été voté lors du dernier conseil municipal de cette commune. ‘Essonne. Des discussions ont également débuté avec Montpellier ou Strasbourg. « Il faudra attaquer localement si les choses ne tiennent pas du côté national. L’idée est de partir de la racine, du bas, et ensuite de pouvoir continuer à militer en faveur d’un arbitrage national. Nous ne voulons pas perdre de temps. insiste-t-elle.

“Pas vraiment surpris par la décision d’Emmanuel Macron”, Monia Douadi nous l’assure, l’association “Il sera là pour rappeler l’importance de ce sujet et il reviendra de toute façon sur la table.” Si le RN obtient la majorité aux prochaines élections législatives et souhaite se saisir du dossier, pas question pour le Collectif des Mères Célibataires de travailler avec l’extrême droite. Aurélie Gigot est ferme : « Nous avons toujours été transpartisans car il nous semblait que ces questions d’égalité républicaine devaient dépasser les clivages partisans. Néanmoins, nous sommes éthiques dans nos fondations et nous avons toujours refusé de négocier avec le RN.

 
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