Les Bourses mondiales en baisse, inquiètes de la trajectoire de l’inflation américaine

Les Bourses mondiales en baisse, inquiètes de la trajectoire de l’inflation américaine
Les Bourses mondiales en baisse, inquiètes de la trajectoire de l’inflation américaine

Paris (awp/afp) – Les Bourses mondiales évoluaient globalement en territoire négatif mercredi, malgré une première partie de séance dans le vert en Europe, les inquiétudes sur la trajectoire de l’inflation revenant au premier plan avant la publication d’un indicateur vendredi.

Sur le Vieux Continent, la Bourse de Paris cédait 0,76%, Londres reculait de 0,21% et Francfort de 0,19% vers 12H00 GMT.

La séance se déroule dans un calendrier apaisé, le marché attendant principalement la publication d’un indicateur d’inflation américain (PCE) vendredi, avant de se tourner vers le premier tour des élections législatives en France dimanche.

L’indice d’inflation américain PCE, basé sur les dépenses de consommation, est la mesure privilégiée par la banque centrale américaine (Fed) pour juger de l’évolution des prix. Il devrait s’établir à 2,6% sur un an en mai au lieu de 2,7% le mois précédent, estiment les analystes interrogés par MarketWatch.

Cet indicateur est attendu dans un contexte où “les obligations souveraines sont sous pression après la publication mardi de l’inflation canadienne (IPC) en mai”, soulignent les analystes de Deutsche Bank.

La publication “a montré que l’inflation a augmenté de manière inattendue à +2,9%, contre +2,6% attendus”, poursuivent-ils.

Une autre mauvaise surprise côté inflation est arrivée en Australie dans la nuit de mardi à mercredi, où l’indice CPI “a atteint son plus haut niveau cette année”, au-dessus des attentes du marché, ajoutent les analystes.

Le marché digère également les commentaires de la gouverneure de la Fed, Michelle Bowman, citée dans le Financial Times, qui a déclaré qu’elle restait « prête à augmenter » à nouveau les coûts d’emprunt « si les progrès en matière d’inflation sont « stoppés ou même inversés », c’est-à-dire si la hausse les prix ont stagné ou accéléré à nouveau.

Au Japon, le yen reculait de 0,38% face au dollar, à 160,30 yens vers 11H45 GMT, touchant son plus bas depuis 1986.

La chute du yen a ravivé le spectre d’une nouvelle intervention du gouvernement japonais sur le marché des changes, après celles de fin avril et début mai, même si certains analystes estiment que Tokyo attendra l’indice d’inflation américain PCE pour toute décision.

Le dollar s’est apprécié dans le sillage des propos de Michelle Bowman : le billet vert a augmenté de 0,30% face à la monnaie unique européenne, à 1,0683 dollar pour un euro.

A Wall Street, les contrats à terme des trois principaux indices laissaient présager une ouverture mitigée: le Dow Jones perdait 0,24%, le S&P 500 était plutôt stable (-0,05%), tandis que le Nasdaq gagnait 0,09%.

Sur le marché obligataire, le rendement des obligations d’État américaines à 10 ans a augmenté à 4,28% contre 4,25% la veille à la clôture.

En Europe, le taux à 10 ans français était à 3,20% contre 3,16% à la clôture mardi, celui de l’Allemagne était à 2,44%, contre 2,41%.

Volkswagen rétrograde

Les investisseurs sont perplexes après l’annonce mardi soir du groupe automobile allemand Volkswagen (-2,67% à Francfort) d’un investissement géant de 5 milliards de dollars (4,67 milliards d’euros) pour créer une joint-venture spécialisée dans les logiciels automobiles avec le constructeur américain de véhicules électriques Rivian. .

Les autres valeurs du secteur automobile allemand ont également reculé : BMW a perdu 2,66%, Mercedes-Benz 0,93%.

Le groupe DHL bénéficie de l’effet FedEx

Le géant de la logistique et du courrier DHL Group (+0,84% à Francfort) profite des résultats de son rival américain FedEx publiés mardi et qui sont sortis supérieurs aux attentes.

Dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse de New York, FedEx bondissait de +14,09%.

Le pétrole en hausse

Les prix du pétrole ont augmenté, portés par le risque géopolitique au Moyen-Orient et les craintes d’une guerre à plus grande échelle, mais sont restés tempérés par les premiers chiffres hebdomadaires des stocks aux États-Unis.

Vers 11h45 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, montait de 0,56% à 85,49 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, avançait de 0,68% à 81,38 dollars.

Le Bitcoin a chuté de 0,93 % à 61 338 $.

afp/jh

 
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