Dégâts importants après la tempête de dimanche

« Nous avons déjà connu des tempêtes, mais jamais une inondation comme celle-là », constate Guillaume. Cet habitant de Saconnex-d’Arve, absent ce dimanche après-midi, a découvert avec stupéfaction la présence des pompiers en rentrant chez lui dans la soirée. L’eau est montée par endroits jusqu’à 30 cm et de nombreux objets sont désormais perdus. « C’est gênant, d’autant plus qu’on a eu beaucoup de souvenirs », explique-t-il avant de relativiser. “L’essentiel est que ce ne soit que du matériel.”

Un cas loin d’être isolé : dans l’immeuble voisin, l’eau s’est précipitée presque jusqu’au plafond. Les pompiers étaient toujours à l’œuvre ce lundi pour assécher les sous-sols du bâtiment. Après le pompage, les boues restent. Les détritus et les terres ramassés par les coulées suggèrent la longueur du nettoyage qui s’annonce.

Souvenirs de tempête

Plus loin, derrière les immeubles d’habitation, l’aire de jeux pour enfants a été transformée. Un petit étang borde l’arrivée du toboggan où glissent habituellement les tout-petits. Un souvenir parmi d’autres laissé par la pluie qui a impressionné de nombreux Genevois dimanche. Depuis la tempête, les pompiers ont reçu près de 3 600 appels, dont 200 au plus fort de la tempête.

La foudre a également causé des dégâts. Sur la route de la Capite, entre Choulex et Vésenaz, un incendie s’est déclaré sur le toit d’une villa et quelques containers d’une résidence. Les pompiers ont néanmoins pu intervenir à temps et limiter les dégâts.

Activités arrêtées

Quelques mètres après la douane de la Croix-de-Rozon, le centre-ville de Collonges-sous-Salève a été durement touché. En France voisine, les habitants ont l’impression – à juste titre – que les secours sont débordés. Beaucoup d’entre eux prennent les devants et tentent de vider eux-mêmes leurs caves pour sauver ce qui peut encore l’être.

C’est le cas de Yann, traiteur de mariage désillusionné par la situation : « Tous les frigos, les chambres de congélation, le matériel et le vin sont sous le parc ». Les pertes sont effrayantes. Près de 1,20 m d’eau se sont déversés dans les réserves de marchandises.

Lui et son frère, tous deux équipés de bottes, tentent tant bien que mal de drainer le dernier mètre d’eau et d’évacuer la boue des sous-sols. Contraint de fermer son établissement, ce professionnel se dit gêné, d’autant qu’il s’était engagé sur plusieurs événements ce week-end.

Plus d’eau ni d’électricité

A 12 heures ce lundi, quelques coupures d’électricité ont touché certains habitants de Plan-les-Ouates et de Saconnex-d’Arve, indiquent les Services industriels de Genève. En France, plusieurs habitants à la frontière étaient toujours privés d’eau et d’électricité, tandis que les services d’urgence déblayaient la boue des bâtiments.

En fin de compte, chacun – que ce soit du côté suisse ou français – choisit de rappeler le caractère exceptionnel de ces intempéries. «Ma grand-mère, qui vit ici depuis cinquante ans, n’a jamais vu un événement d’une telle ampleur», commente Gaëtan, gérant d’un snack sinistré de la ville française.

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