Comment la folle inflation du cacao illustre l’angle mort d’Egalim

Comment la folle inflation du cacao illustre l’angle mort d’Egalim
Comment la folle inflation du cacao illustre l’angle mort d’Egalim

C’est l’enjeu actuel de tous les chocolatiers : répercuter la folle hausse des prix du cacao sur les prix de vente. Après avoir culminé à 12 200 dollars en avril, le cacao évolue toujours autour de la barre symbolique des 10 000 dollars. Un niveau qui paraissait inimaginable début 2023 alors que la tonne s’échangeait encore dans son « canal historique » qui se situe entre 2 000 et 3 500 dollars depuis 10 ans.

L’envolée (due en grande partie à la situation en Côte d’Ivoire et au Ghana) pose plus qu’un problème aux chocolatiers… La matière première pèse massivement dans le prix de revient d’une tablette, surtout lorsqu’elle mesure 80% de cacao ! D’où la nécessité de revaloriser les prix. Jusqu’à plusieurs dizaines de centimes pour certains produits, notamment bio.

En théorie, Égalim prévoit ce scénario. Et rend la part des matières premières agricoles non négociable. Alors dès qu’elle est justifiée par les prix (qui sont eux aussi publics), impossible pour les marques de rechigner : il faut accepter les augmentations. Problème : ils sont rarement acceptés tels quels, preuve qu’il existe un « angle mort » chez Égalim. Si les marques ne peuvent pas négocier le montant de la revalorisation, elles peuvent en effet remettre dans la balance de la discussion avec leurs fournisseurs le niveau de leurs commandes si d’aventure la hausse était adoptée telle quelle. Cela oblige le chocolatier à auto-modérer ses demandes, même si elles sont justifiées et justifiables.

 
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