L’ombre d’un règlement de comptes semble se dessiner concernant ce double assassinat commis le 25 août dans le quartier Montrapon, à Besançon. Par cette chaude après-midi d’été, un tireur cagoulé armé d’une mitrailleuse a semé la mort rue de l’Épitaphe.
En arrivant sur les lieux, les policiers découvrent un bain de sang avec deux victimes gisant sur la chaussée. Fayçal Hakkar et Saibi Hatem, âgés de 24 et 30 ans, devaient être exécutés. Selon nos informations, les enquêteurs de la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) ont identifié un homme soupçonné d’être l’auteur de cette tuerie.
Une balle dans la tête avec une « pointe touchante »
Cette arrestation est le résultat d’une enquête minutieuse. Quelques heures après les meurtres, des témoins ont raconté à la police le déroulement précis des événements. Ils ont parlé de ce personnage, vêtu de noir, arrivé en scooter peu après 15 heures. Ils l’ont vu, alors que des enfants se trouvaient à proximité, brandir un fusil au milieu du parc avant d’ouvrir le feu. Ce tueur froid et déterminé n’a pas hésité à poursuivre ses victimes.
Saibi Hatem a été touché par trois munitions. « Un premier projectile a traversé le bras gauche, un deuxième par le bas du dos et un troisième est entré par le haut du thorax pour finir dans son cerveau, provoquant sa mort », confiait Christine de Curraize fin août. . Faisal Hakkar a reçu cinq ogives. « Une blessure à la hanche, une au thorax perforant le poumon et trois autres à la base du crâne. »
Détail sordide révélé par le magistrat lors d’une conférence de presse : l’un des tirs a été réalisé au “touch point”. Enfin, le petit frère de Fayçal Hakkar a également été pris pour cible alors qu’il se trouvait dans sa voiture. « La balle s’est arrêtée dans la mousse du siège. C’est un miracle», confie une Source proche du dossier.
Déjà condamné à 10 ans
Le travail minutieux effectué par les policiers de l’ex-PJ a permis l’arrestation d’un homme fin octobre. Un délinquant né en 1987, déjà bien connu de leurs services. En 2013, il est condamné par la cour d’assises du Doubs à 10 ans de prison pour deux braquages et deux tentatives avortées. En 2021, il a été condamné à deux ans de prison pour des faits identiques. Il avait alors 21 condamnations au compteur…
Le trentenaire a été interrogé dans cette nouvelle affaire. Il a nié les faits et affirmé n’avoir rien à voir avec ce meurtre. Le 1er novembre, cet homme a été mis en examen et placé en détention provisoire. Il risque la prison à vie.