La manifestation de la « Roue Libre » contre le chantier de l’autoroute A69 a eu lieu toute la journée du 8 juin 2024 à Puylaurens dans le Tarn. Village barricadé, système de sécurité et affrontements : retour en images sur cette longue journée.
Des milliers de militants se sont rassemblés pacifiquement pour participer à la mobilisation de la « Roue Libre », samedi 8 juin, contre le projet d’autoroute A69 situé dans le sud du département du Tarn. Dans une zone sous haute tension et maillée par un énorme dispositif sécuritaire, des incidents ont eu lieu en milieu d’après-midi, bien loin des violences annoncées par le préfet du Tarn ces derniers jours. Aucun dégât sur les entreprises du chantier de l’A69 n’a été signalé cette fois-ci, soulignent les services de l’Etat. Retour sur cette journée avec les équipes de France 3 Occitanie sur place.
Défilés festifs et « en roue libre »
- Plusieurs milliers de militants écologistes ont bravé l’interdiction préfectorale de participer à la mobilisation « Roue libre », d’abord dans le calme.
- Ces opposants se sont réunis au camp installé jeudi 6 juin, sur un terrain privé de la commune de Puylaurens.
Un camp avec chapiteau est installé depuis le 6 juin 2024 sur le terrain privé de la commune de Puylaurens (Tarn).
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© Catherine Léhé – FTV
- A proximité de ce champ, de nombreuses tentes ont été dressées pour y passer la nuit.
A proximité de ce champ, de nombreuses tentes ont été dressées pour y passer la nuit.
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© Catherine Léhé – FTV
- Le rassemblement écologiste a rassemblé 7 000 militants selon les organisateurs, 1 600 selon la préfecture.
Le rassemblement écologiste a rassemblé 7 000 militants selon les organisateurs, 2 000 selon la préfecture.
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© Catherine Léhé – FTV
- En fin de matinée, lors d’une conférence de presse tenue sous un chapiteau, un porte-parole des Soulèvements de la Terre a dénoncé « un massacre des terres au profit du profit ».
- Au nom de 12 groupes opposés aux unités de fabrication de goudron, un militant prévient : « Nous sommes au bord de l’effondrement : les usines de bitume qui produiront le revêtement de l’autoroute représentent 700 tonnes de rejet de substances cancérigènes, mutagènes et toxiques pour Santé humaine.
Au nom de 12 groupes opposés aux unités de fabrication de goudron, un militant prévient : « Nous sommes au bord de l’effondrement : les usines de bitume qui produiront le revêtement de l’autoroute représentent 700 tonnes de rejet de substances cancérigènes, mutagènes et toxiques pour Santé humaine.
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© Catherine Léhé – FTV
- Plusieurs cortèges se sont élancés dans des directions différentes comme lors des précédentes mobilisations.
Un des cortèges de la mobilisation contre l’A69, samedi 8 juin 2024.
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© Catherine Léhé – FTV
- En tête d’un des cortèges se trouvent des personnes vêtues de noir, cagoulées et équipées de parapluies.
En tête d’un des cortèges se trouvent des personnes vêtues de noir, cagoulées et équipées de parapluies.
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© Catherine Léhé – FTV
- Le village de Puylaurens a été quasiment « assiégé » avec la présence de centaines de gendarmes et de CRS.
Canon à eau, dix camions, véhicules blindés, hélicoptères : le village de Puylaurens est un camp retranché.
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© Jordan Lasserre – FTV
- Les routes ont été coupées, le village bouclé et des hélicoptères ont survolé la zone.
Les routes ont été coupées, le village bouclé et des hélicoptères ont survolé la zone.
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© Jordan Lasserre – FTV
- Environ 1.600 gendarmes et policiers sont mobilisés autour de Puylaurens selon l’AFP.
1 600 gendarmes et policiers mobilisés autour de Puylaurens
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© Jordan Lasserre – FTV
- Les premiers incidents ont eu lieu vers 15h30 lorsque 250 personnes entièrement vêtues de noir ont traversé un champ pour rejoindre une route départementale.
durée de la vidéo : 00h00mn08s
Les premiers incidents ont eu lieu vers 15h30 lorsque 250 personnes entièrement vêtues de noir ont traversé un champ pour rejoindre une route départementale.
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©Jordan Lasserre – FTV
- Des heurts ont éclaté lorsque 250 manifestants radicalisés ont tenté de rejoindre le chantier de l’autoroute A69.
Des manifestants vêtus de noir se sont abrités derrière des boucliers face aux policiers.
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© Gendarmerie Nationale
durée de la vidéo : 00h00mn15s
La police a utilisé des grenades lacrymogènes pour les disperser et éloigner les manifestants d’une route menant au chantier de construction de l’autoroute, tandis que des manifestants cagoulés lançaient des pierres, des cocktails Molotov et des mortiers.
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©Catherine Léhé – FTV
- Les manifestants ont finalement été repoussés sur une colline en surplomb, à quelques kilomètres du camp de protestation installé sur un terrain privé pour le week-end.
Les manifestants ont traversé champs vers 15 heures pour rejoindre la N 126 et ont finalement été repoussés. Un peu plus tard dans l’après-midi, d’autres heurts ont éclaté un peu plus loin vers l’ancien restaurant Le Cri de la quatre et la parcelle Terre d’Avoine de Pierre Fabre. Les opposants ont été repoussés vers une colline en surplomb.
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© Catherine Léhé – FTV
- Dans une vidéo, une grenade explose au pied d’un manifestant sur le terrain où se déroule le face-à-face. Rien n’indique que cette personne soit celle blessée au mollet figurant au bilan de la préfecture.
durée de la vidéo : 00h00mn15s
Dans une vidéo, une grenade explose au pied d’un manifestant sur le terrain où se déroule le face-à-face. Rien n’indique que cette personne soit celle blessée au mollet figurant au bilan de la préfecture.
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©Jordan Lasserre – FTV
- Un CRS et deux gendarmes ont été légèrement blessés, le premier touché par un cocktail Molotov, le second par un tir de mortier d’artifice, selon la préfecture. Ce dimanche 9 juin, le dernier bilan fait état de 5 blessés dont deux manifestants et trois membres des forces de l’ordre.
