CRS touchés par un cocktail molotov, gendarmes et manifestants blessés… bilan d’une journée de mobilisation agitée

CRS touchés par un cocktail molotov, gendarmes et manifestants blessés… bilan d’une journée de mobilisation agitée
CRS touchés par un cocktail molotov, gendarmes et manifestants blessés… bilan d’une journée de mobilisation agitée

La mobilisation des militants écologistes contre l’autoroute A-69 Castres-Toulouse, samedi 8 juin dans le Tarn, a dégénéré en heurts entre manifestants cagoulés et forces de l’ordre.

Un policier CRS touché par un cocktail Molotov, ainsi que deux gendarmes ont été blessés, ainsi que deux manifestants, selon la préfecture. Les premiers incidents éclatent vers 15 heures. Le préfet du Tarn dénonce le “des attaques extrêmement violentes, avec des catapultes” de « 1 200 individus radicaux, clairement là pour casser, sans rapport avec la question de l’A69« Ces manifestants tentaient d’atteindre un bâtiment du concessionnaire d’autoroute et un site des Laboratoires Pierre Fabre, une entreprise qui soutient la construction de l’A-69.

La police a utilisé des grenades lacrymogènes pour les disperser et contenir les manifestants, répartis en trois groupes, à l’écart d’une route menant au chantier de construction de l’autoroute.

De leur côté, des manifestants vêtus de noir et cagoulés ont tiré des mortiers, des feux d’artifice en direction des gendarmes, des pierres et des cocktails Molotov.

Après différents heurts à quelques dizaines de mètres du chantier controversé de l’autoroute, la police a repoussé les manifestants vers une colline en surplomb, à quelques kilomètres du camp de protestation installé sur un terrain privé pour le week-end.

Retour au calme

En fin de journée samedi, les affrontements avaient cessé, a indiqué le préfet du Tarn, précisant que les forces de l’ordre restaient mobilisées jusqu’à la fin de la mobilisation dimanche.

« Une fois de plus, les associations qui ont appelé à la manifestation servent de sécurité aux personnes violentes venues casser. Cela conforte pleinement l’arrêté d’interdiction et le déploiement important des forces de sécurité intérieure », estime la préfecture du Tarn dans un communiqué.

Des milliers d’opposants écologistes ont bravé cette interdiction préfectorale pour participer à la mobilisation « Roue libre », d’abord dans le calme, à l’appel de plusieurs collectifs locaux et des Soulèvements de la Terre.

A proximité du village de Puylaurens, le rassemblement écologiste a rassemblé 7 000 militants selon les organisateurs, 1 600 selon la préfecture. Environ 1 600 gendarmes et policiers étaient mobilisés autour de Puylaurens.

Après les tables rondes du matin, les cortèges de la « Manif’Action », point culminant du week-end, s’élancent sur les chemins ou les routes de campagne, sous un soleil de plomb.

Alors que le groupe principal marchait dans une ambiance festive, un autre cortège a quitté le camp de contestation installé la veille, avec dans ses rangs des personnes cagoulées et vêtues de noir, a constaté un journaliste de l’AFP.

« Souveraineté alimentaire »

« L’interdiction de manifester était pleinement justifiée », a relevé le préfet. Le ministre de l’Intérieur lui avait ordonné d’interdire la manifestation, par crainte de dérives.

« Une interdiction a été imposée, mais clairement, aujourd’hui, les citoyens préfèrent désobéir parce que le monde qui s’offre à nous demain n’est absolument pas adapté »» a déclaré avant les affrontements Thomas Brail, du Groupe national de surveillance des arbres, mobilisé notamment contre l’abattage des platanes.

« Nous nous adressons aux élus qui sont allés droit dans le mur avec ce projet complètement désastreux. Ils ont des enfants, ils doivent penser au monde qu’ils veulent leur laisser. »il ajouta.

En fin de matinée, lors d’une conférence de presse tenue sous un chapiteau, un porte-parole des Soulèvements de la Terre a dénoncé «un massacre de terres pour le profit.

Au nom de 12 groupes opposés aux unités de fabrication de goudron, un activiste prévient : “Nous sommes au bord de l’effondrement : les usines de bitume qui produiront le revêtement routier représentent 700 tonnes de rejet de substances cancérigènes, mutagènes et toxiques pour la santé humaine”.

Lors d’une table ronde, la députée Verte Christine Arrighi a apporté son soutien “à ceux qui sont finalement les grands perdants de cette A69 : les agriculteurs qui voient leurs terres monopolisées à l’heure de la crise agricole et du débat sur la souveraineté alimentaire”.

Construite au nom du désenclavement du bassin de Castres et de Mazamet, soutenue par une majorité d’élus locaux et régionaux, l’A69 (53 km) est critiquée par les mouvements de gauche et écologistes, les scientifiques qui dénoncent la destruction des zones humides, des exploitations agricoles. terres, arbres, écosystèmes et nappes phréatiques, pour un gain de temps, selon eux, dérisoire.

Les travaux ont débuté en 2023 et l’autoroute devrait être mise en service fin 2025. « Nous avons le devoir d’intervenir », a déclaré un militant d’Extinction Rebellion. « Tant que nous serons ici, l’autoroute ne passera pas. Non Macadam.

 
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