Le premier match de la demi-finale laissait toutefois présager que le match serait difficile pour les Jonquiérois. Au coup d’envoi, les locaux permettaient un très long retour, de plus de 100 mètres. Les Cavaliers du Collège Champlain Saint-Lambert, nichés devant le but, ont facilement marqué le majeur. Après quelques secondes, les Gaillards accusaient déjà sept points de retard.
La réponse de Jonquière fut rapide, puissante et sans équivoque. Immédiatement de retour à l’offensive, les favoris du public ont marqué un touché, mais n’ont pas réussi à se convertir. Ce petit faux pas fut vite oublié. Les hommes de Philippe Leduc ont profité de deux échappées du quart adverse, Emerson Peterkin, pour marquer et prendre une sérieuse option dans le duel. Après un quart et quelques minutes supplémentaires de discussion, le scénario a été complètement inversé. Jonquière menait 28-7.
Dans les trois phases du match, Jonquière a continué d’imposer sa domination jusqu’à la fin de la première demie. Tristan Tremblay, le quart-arrière des Gaillards, a été dynamique avec le ballon, mais c’est davantage grâce à ses jambes qu’il a trouvé la zone des buts, à trois reprises dans la première demi-heure de jeu. Le meneur de jeu offensif a également rejoint sa cible préférée, Lyam Bedaride, pour sept points supplémentaires. Avant la pause de mi-match, le score était de 37-14 en faveur des champions en titre.
« Nous avons joué un bon football complémentaire en première mi-temps. L’offensive s’est occupée de la défense, la défense s’est occupée de l’offensive et nos unités spéciales, sauf sur le premier jeu du match, ont fait le travail. Tristan était solide. Nous avons profité de ses compétences sur le terrain. Courir avec notre quarterback a été pensé à l’avance. Avec notre porteur de ballon sur le terrain, cela nous donnait un joueur supplémentaire à bloquer et les obligeait à mettre un joueur supplémentaire dans le tertiaire», a immédiatement noté l’entraîneur des Gaillards Philippe Leduc dans une interview accordée à l’issue du match A. Tous les jours.
Un peu peur
Après la première mi-temps, on aurait pu croire que les Jonquiérois avaient mis le dernier clou dans le cercueil sur la première séquence offensive des Lambertois. Le ballon a en fait glissé des mains du receveur Phillip Junior Frederick après le contact. Le raider des Gaillards Romain Bernier-Baribeau s’est précipité vers la zone des buts avec le précieux objet entre les mains. Cela porte le score à 44-14. Tout semblait alors augurer d’une victoire facile des locaux. Or, c’est exactement le contraire qui s’est produit.
Les Cavaliers ont entamé leur retour. De touché en touché, et après deux courts coups de pied récupérés, les invités ont fait vibrer les partisans de Jonquière qui, du coup, ont trouvé le scénario beaucoup moins agréable. Saint-Lambert a bondi jusqu’à ce qu’il n’y ait que deux points qui les séparent de Jonquière. A quelques minutes de la fin, le tableau d’affichage indiquait 44-42.
« Les deux courtes récupérations de bottés de dégagement nous ont fait mal. Il faudra certainement revoir la situation en pratique. « C’est le genre de match qu’on ne peut pas abandonner comme celui-ci, surtout deux fois de suite », a assuré Phillipe Leduc après le match.
Les Gaillards se réveillent et mettent fin au cauchemar qui se dessinait sur le terrain. Une excellente réponse de Lyam Bedaride a galvanisé le public et a mis les locaux en excellente position sur le terrain. Cette fois, la séquence ne s’est terminée ni par un sans-faute ni par un turnover. Les favoris du public ont fait un doigt d’honneur pour gagner un peu plus de confiance, 51-42. Les visages inquiets sur la touche prirent un air plus heureux.
Les visiteurs ont tout tenté pour revenir, mais, menés à dix, l’avance était devenue trop grande, avec si peu de temps disponible. Les hôtes ont ainsi évité la catastrophe en battant Saint-Lambert 52 à 42.
« Nous n’avons pas joué 60 minutes de football. C’est aussi simple que cela. En revanche, lorsque le temps est écoulé, il suffit d’un point de plus que son adversaire pour gagner et c’est ce que nous avons réussi à faire. Au final, nous faisons partie des deux équipes encore en vie. Nous allons rivaliser avec l’Outaouais. C’est une équipe solide, comme la nôtre. Il y aura un gros travail de préparation qui sera fait cette semaine en amont », a conclu le coureur des Gaillards.