La défensive du Rouge et Or de l’Université Laval a choisi le bon moment pour disputer son meilleur match de la saison.
Dans une victoire de 22-17, samedi au PEPS, en finale de la Coupe Dunsmore contre les Carabins de l’Université de Montréal, les protégés de Marc Fortier n’ont accordé que 247 verges aux Bleus et à leur quart-arrière vedette Jonathan Senecal. Laval affrontera désormais les Rams de Regina samedi prochain dans le cadre de la Coupe Mitchell.
«Je suis vraiment, vraiment, vraiment content de la performance des gars, a déclaré le coordonnateur défensif de Laval. Les joueurs ont accepté le plan de match. Nous avons fait face à une offensive dangereuse et diversifiée qui pouvait nous attaquer n’importe où sur le terrain.
Le slogan était clair. “J’ai dit toute la semaine aux joueurs qu’on allait céder des yards, mais qu’on allait arrêter les drives offensifs”, a-t-il résumé. Nous avons joué de bons matchs cette saison, mais je suis très heureux d’avoir accordé 247 yards à une attaque de cette qualité. Vu l’adversaire, oui c’est notre meilleur match défensif de l’année. C’est le cas à chaque fois qu’on bat Montréal et un quart-arrière de la qualité de Jonathan Sénécal.»
“Le joueur le plus rapide”
Le pivot des Blues était limité à 38 verges au sol. «Il se met vite à la tabarouette», imaginait Fortier. Éloa Latendresse-Regimbald (centre de McGill) est difficile à plaquer, mais Jonathan est difficile à toucher. Certains de mes joueurs n’apprécieront pas ça, mais c’est le joueur le plus rapide sur le terrain. Nous avions besoin des efforts de tous pour faire pression et se couvrir.
Des fleurs pour les anciens combattants
Si Fortier a salué le travail d’équipe, il a également souligné le jeu de ses vétérans William Quenneville, Vincent Delisle et Francis Bouchard. “William est l’exemple parfait d’un joueur qui revient pour une dernière saison pour les bonnes raisons et qui veut accomplir des choses”, a-t-il déclaré à propos de l’ailier défensif. Il a réalisé un gros match et son sack où il a provoqué un échappé a fait la différence. Vincent a aussi été un pilier et je suis fier d’eux.
Avec un plaquage sur un 2e essai et deux verges à faire au 3e quart en fauchant le demi inséré Carl Chabot qui venait de capter une passe, Bouchard a forcé les Carabins à dégager alors qu’ils approchaient du centre du terrain.
«Francis a joué très fort et ce match reflétait son jeu», a poursuivi Fortier à propos du secondeur hybride de 4e année qui a mené avec cinq plaqués. Il a arrêté l’une des meilleures combinaisons quart-arrière-receveur du circuit.
Jeu crucial et appel audacieux
Posté à sa ligne des 27 verges avec 2:06 à jouer et une mince priorité de cinq points, le Rouge et Or a su orchestrer une séquence de 48 verges qui a duré 1:54 pour sceller la victoire. Montréal a récupéré le ballon en profondeur dans son territoire avec dix secondes au compteur.
«Nous n’avions pas le choix d’être agressifs», a résumé le coordonnateur offensif Justin Éthier. Au 2e essai et sept, on mise sur un jeu qui a bien fonctionné cette saison et où Arnaud (Desjardins) était à l’aise. Sa passe manquait un peu de vélocité, mais il a donné l’occasion à Olivier (Cool) de réaliser le jeu. Il a réussi l’attrapé même si le demi défensif était de retour sur la photo.
« Pour un deuxième match consécutif, nous nous sommes retrouvés loin dans notre territoire dans une position un peu inconfortable où il n’était pas question de tenter deux jeux au sol et de dégager, poursuivant Éthier. Nous ne voulions pas laisser une grande chance à Jonathan Sénécal.»
Fortier a également salué l’offensive. « C’est fou qu’on ait eu le ballon pendant presque 11 minutes dans le 4e quart-temps. C’est facile pour une défense de bien faire quand elle ne joue que quatre minutes. On pensait la victoire assurée avant que Sénécal ne convertisse un 3e essai et 16 yards et lance une passe de touché sur le jeu suivant. Je me demandais quelle stratégie nous adopterions à notre retour sur le terrain, mais je n’en avais pas besoin. Olivier a réalisé le jeu du match avec sa prise.