Les bénévoles et les résidents continuent d’être actifs dans la région de Valence, en Espagne.
Dix jours après les terribles inondations qui ont dévasté plusieurs villes environnantes, les rues sont encore pleines de boue.
La vie des victimes reste compliquée, et beaucoup se sentent abandonnées, a constaté TF1.
Suivez la couverture complète
Inondations meurtrières en Espagne
Même si les eaux se sont retirées, le drame continue pour les habitants de la région de Valencia. A Paiporta, commune proche de la cité espagnole, les rues sont encore méconnaissables et les bénévoles continuent de travailler, près de dix jours après le drame, aggravé par le réchauffement climatique, qui a frappé la province. C’est le cas de Montse Fernández, qui a quitté son domicile à 6 heures du matin pour venir en aide aux victimes. Après une heure et demie de route, elle a enfilé une combinaison de protection et des bottes en plastique, a pris une pelle et a aidé à déblayer la boue qui encombre encore les maisons.
« Oui, il y a beaucoup de travail. Il nous reste encore un an »dit-elle au micro de TF1, dans le reportage en tête de cet article. « Ce n’est qu’un garage. As-tu vu dans quel état il se trouve ? Imaginez tous les garages de toutes les localités concernées. C’est triste. Cela va être un long combat »souligne-t-elle.
Nous sommes juste là pour aider tous ces résidents autant que possible.
Francisco Fernández, plombier bénévole
Ce garage dévasté est celui de Ruben Yusa. Épuisé, il tente d’organiser le ménage. “Continuez encore cinq minutes et sortez.”dit-il aux bénévoles venus l’aider. « Il y a de plus en plus de bénévoles. Nous avons vraiment besoin d’eux »souligne-t-il, reconnaissant. « Au début, nous étions seuls à nettoyer sans masque, sans rien . Nous ne savions même pas que cela pouvait être dangereux.
Au coin de la rue, les plombiers interviennent en urgence. Eux aussi sont bénévoles. Il tente d’évacuer la boue pour déboucher les canalisations et éviter de nouvelles inondations. « Je suis bénévole, comme tous mes collègues ici. Nous n’y gagnons absolument rien, rien. Ici, nous sommes juste là pour aider au maximum tous ces résidents »indique Francisco Fernández.
Après de longues journées d’attente, des renforts arrivent enfin. Mais le quotidien des victimes reste très compliqué. Beaucoup manquent de tout. Pour les soutenir, les dons affluent de tout le pays : des vêtements, de la nourriture, des produits d’hygiène pour durer le plus longtemps possible. «Eau, café, détergent et lait»fait référence à Pilar Sorni, une habitante de Paiporta. «Je vais apporter tout cela à ma nièce et à mon mari pour qu’ils puissent au moins prendre leur petit-déjeuner.»explique-t-elle.
-
Lire aussi
« Nous travaillons jour et nuit » : la difficile recherche des disparus après les inondations en Espagne
Se sentant abandonnés, d’autres habitants réclament davantage d’aide de la part des autorités. Pour protester contre la gestion de cette catastrophe, une quarantaine d’organisations appellent à une grande marche silencieuse dans le centre de Valence ce samedi 9 novembre en fin d’après-midi.