Quittant très vite les vestiaires pour se diriger au plus vite vers l’aéroport, les joueurs du SM Caen ont pris le temps de revenir sur une soirée frustrante, qui contenait pourtant quelques enseignements positifs. Jessy Deminguet, ancien coéquipier de certains d’entre eux, s’est également arrêté pour évoquer le succès du FC Metz et les retrouvailles avec le Stade Malherbe.
Alexandre Mendy (attaquant du SM Caen) : « Cette défaite est très frustrante car je pense que c’est l’un de nos meilleurs matches en termes de contenu. Malheureusement ce soir il y a eu un attaquant, moi, qui n’a pas réussi. Je n’ai pas pu aider l’équipe. Ils étaient tous bons et pour ma part le succès m’a beaucoup manqué. Bon, j’ai eu beaucoup de succès avec les deux premiers, mais avec le dernier j’ai été maladroit.
D’habitude j’ai une demi-chance et je la mets derrière alors que ce soir j’ai trois vraies chances, voire quatre, et je n’en mets même pas une. C’est frustrant. Il n’y a aucune logique. Nous devons nous lever et essayer de gagner le prochain match. Aujourd’hui, j’ai coûté au moins un point à l’équipe. »
Mathias Autret (milieu du SM Caen) : « Je trouve cette défaite difficile à digérer, car je pense que le match était bon. J’ai le sentiment que nous avons fait le match qu’il nous fallait, sans le succès obtenu contre Bastia par exemple. On touche les poteaux deux fois, on a des situations un peu chaudes. C’est une question de détails, surtout parce que nous avions une excellente équipe devant nous.
C’est une défaite plutôt encourageante. Même si nous ne marquons pas de points, il y a beaucoup de choses à préserver. Nous pouvons évidemment faire mieux, mais si nous marquons un but et prenons un point, ce n’est pas une retenue. Nous avons des situations que nous devons gérer encore mieux. Nous conserverons le contenu, qui est l’un des meilleurs jusqu’à présent. Quand on a du mal à digérer une défaite, c’est souvent bon signe, ça veut dire que le contenu était bon.
En termes comptables, ce n’est vraiment pas une bonne transaction. Il n’y avait qu’une seule bonne chose à faire. À un moment donné, il faudra prendre des points. On sortait de deux victoires, on avait réussi à reprendre un peu de confiance. C’est dommage d’être arrêté comme ça.
Personnellement j’ai eu une longue période d’absence à cause de mon mollet. Il a fallu du temps pour revenir. J’ai eu la chance d’avoir une heure libre il y a quelque temps. Rejouer, c’est bon pour le moral. »
Quentin Lecoeuche (défenseur du SM Caen) : «C’est frustrant. C’est facile de dire que nous avons fait un bon match, mais nous avons perdu. Il était bien meilleur dans la tenue du ballon, dans son envie et sa détermination. Maintenant, ils nous ont donné une leçon d’efficacité dans ce match et c’est aussi là que nous devons nous améliorer.
Je pense que nous avons tous eu du plaisir à jouer ensemble. Mais dans notre situation, ce sont des points qu’il faut prendre en considération. On ne peut pas se contenter de ce match. Nous avons raté cette dernière étape et ce dernier geste.
C’est une Ligue 2 très serrée, en bas ou en haut de tableau. Si nous gagnions aujourd’hui, nous serions huitième ou neuvième. Il faut qu’on prenne des points rapidement car si on continue à jouer comme ça, je pense qu’on peut jouer un peu plus haut que notre classement actuel. »
Jessy Deminguet (centrocampista du FC Metz) : « Il y avait beaucoup d’intensité dans ce match, qui aurait pu se dérouler dans un sens ou dans l’autre. On a réussi à marquer ce but qui nous a fait beaucoup de bien. On a eu de la chance qu’Alex (Mendy) tente sa chance au poste. Nous avons deux victoires consécutives pour la première fois cette saison. Caen a fait un bon match mais on a su être efficaces.
Je connais encore beaucoup de monde au Stade Malherbe. J’étais content de les voir, tout comme le public caennais. C’était important d’aller leur rendre visite et de les remercier. Maintenant, il y aura un match retour à Caen qui sera particulier pour moi. C’est la première fois que je affronte le Stade Malherbe depuis mon départ, c’est assez étrange, surtout quand je suis allé voir le public à la fin.
Ma famille était là aussi. Avant et après le match, d’un point de vue émotionnel, c’était un peu particulier. Aujourd’hui, je ne regrette pas mon choix (de partir). Honnêtement, aujourd’hui, il n’y a plus de regrets. C’est du passé, c’est derrière moi. J’avance aujourd’hui. Après, j’aurais aimé que les choses se passent autrement. Mais il y avait beaucoup de choses en interne qui n’allaient pas… »