Au moins 25 Palestiniens, pour la plupart des enfants, ont été tués ce dimanche 10 novembre dans une frappe israélienne qui a touché une maison familiale au nord de la bande de Gaza, dévastée par plus d’un an de guerre, selon des informations. services d’urgence locaux.
Une autre frappe israélienne a visé une maison également dans le nord du territoire palestinien assiégé, tuant cinq personnes, ont-ils ajouté. « Les civils sont toujours sous les décombres. »
Israël s’est engagé à détruire le Hamas palestinien qui a mené une attaque d’une ampleur et d’une violence sans précédent contre son territoire le 7 octobre 2023 depuis Gaza. Son armée a lancé une offensive destructrice en représailles qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire sur ce petit territoire.
Toutes les tentatives faites depuis le début de l’année par les médiateurs – Qatar, Egypte, Etats-Unis – pour parvenir à un cessez-le-feu avec la libération des otages israéliens détenus à Gaza ont échoué.
Samedi, le Qatar a annoncé avoir suspendu sa médiation. Il « les reprendra quand Israël et le Hamas feront preuve de volonté et de sérieux » pour cesser les hostilités, a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères, Majed Al Ansari.
La Défense civile palestinienne a fait état d’« au moins » 25 morts, « dont 13 enfants », dans une frappe qui a visé une maison familiale à Jabalia, et de « plus de 30 blessés ».
L’autre frappe qui a fait cinq morts a eu lieu dans le quartier de Sabra, dans la ville de Gaza, selon elle.
Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a indiqué qu’elle étudiait cette information.
« L’enfer sur Terre »
Depuis le 6 octobre, les troupes israéliennes mènent une offensive aérienne et terrestre contre le nord de la bande de Gaza, notamment à Jabalia, où le Hamas cherche, selon elles, à regrouper ses forces.
En décimant ses dirigeants, l’armée a infligé des coups d’État au Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, deux ans après le retrait d’Israël du territoire qu’il occupait depuis 38 ans.
Depuis le début de la guerre, Israël a assiégé quelque 2,4 millions d’habitants à Gaza, dont la plupart ont été déplacés.
Le territoire est un véritable « enfer sur terre » pour le million d’enfants qui y vivent, affirmait l’Unicef en octobre.
L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels et incluant des otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza. Gaza.
Plus de 43 550 Palestiniens ont été tués lors des représailles israéliennes à Gaza, pour la plupart des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas.
« Assez, ces massacres, ces martyrs et ces guerres ! Combien de temps encore cela va-t-il durer ? Assez! Nous sommes épuisés», déclare Oum Mohammad, une personne déplacée installée dans une tente près d’un hôpital à Deir al-Balah (centre), après les raids israéliens à proximité samedi.
« Combien de larmes encore faut-il verser et combien de sang faut-il verser avant que quelqu’un ramène nos enfants à la maison ? s’est exclamée Nina Wenkert, la mère d’un otage, lors d’un rassemblement à Tel Aviv le même jour, exigeant un accord de rêve.
« Seuils de famine »
Réalisé après vérification d’un décompte partiel des victimes de guerre, un rapport du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme publié vendredi affirme que les femmes et les enfants représentent « près de 70 % » des décès. à Gaza entre novembre 2023 et avril 2024.
L’armée israélienne a déclaré qu’elle était « déterminée à opérer dans le respect des lois des conflits armés » et a assuré qu’elle s’efforçait de « minimiser les dommages causés aux non-combattants ».
Samedi, l’ONU a averti dans un rapport que « les seuils de famine pourraient déjà avoir été franchis ou le seront dans un avenir proche » à Gaza.
Un rapport jugé « biaisé » par Israël.
En soutien au Hamas, le Hezbollah libanais a ouvert le 8 octobre 2023 un front contre Israël, qui a dégénéré en guerre ouverte le 23 septembre avec une campagne de frappes israéliennes intenses, principalement contre les bastions du mouvement libanais.
Depuis le 30 septembre, les troupes israéliennes mènent également une offensive terrestre dans le sud du pays, frontalier du nord d’Israël.
Israël dit vouloir neutraliser le Hezbollah dans les régions frontalières du sud Liban pour permettre le retour chez eux de 60 000 habitants du nord d’Israël déplacés par les tirs de ce mouvement pro-iranien.