six mois de prison pour avoir provoqué un incendie dans un immeuble suite à une dispute concernant une PlayStation

six mois de prison pour avoir provoqué un incendie dans un immeuble suite à une dispute concernant une PlayStation
six mois de prison pour avoir provoqué un incendie dans un immeuble suite à une dispute concernant une PlayStation

Le 11 octobre au soir, à Saint-André-de-Cubzac, un immeuble a pris feu en raison d’un litige entourant la vente d’une PlayStation. C’est ce que l’on retient de l’audience de lundi 25 novembre devant le tribunal judiciaire de Libourne. Aux commandes, deux jeunes âgés de 19 et 20 ans. L’un est sous tutelle, l’autre sous curatelle. Les personnalités vulnérables, impulsives, présentant des troubles de la personnalité et des déficiences éducatives éclairent les investigations de personnalité.

Une fragilité qui ne les a pas empêchés de s’en prendre à une personne tout aussi fragile. Ce soir-là, une dispute d’argent les amène à tambouriner au 200, rue nationale. Ils enfoncent partiellement la porte avant que « leur ami » – la victime – ne vienne l’ouvrir, de peur d’être réprimandé par ses voisins. Le trio se précipite dans l’appartement. Avec un briquet, les prévenus commencent à mettre le feu à des objets. Ensuite, le plus jeune s’empare d’un aérosol et, avec une flamme, le transforme en chalumeau. Le début d’un incendie qui va dévaster au moins cinq habitations. Première estimation de la restauration : 540 000 euros.

« Une expédition punitive »

“C’est grave mais il n’y a pas eu de blessés ni de victimes”, a déclaré l’un des deux prévenus. Une petite phrase qui pique le parquet : « Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de morts ou de blessés qu’il n’y a pas de victimes. Ce sont des faits aux conséquences catastrophiques pour ceux qui y vivaient”, tonne la procureure adjointe Élodie Blier, qui évoque “une expédition punitive” et “un geste prémédité”.

M.es Natacha Beauvilain et Amélie Rudler, pour la défense, estiment au contraire que l’accusation d’empêchement de destruction volontaire n’est pas caractérisée. « Ils reconnaissent avoir fait n’importe quoi mais nient avoir voulu mettre le feu. Rien ne prouve leur intention de détruire les biens d’autrui » ; allant jusqu’à plaider pour sa libération.

Ce ne sera pas le cas, le tribunal, qui a néanmoins constaté une altération du discernement, les a condamnés tous deux à deux ans de prison dont dix-huit mois avec sursis probatoire de trois ans.

 
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