CESARE MANSO/AFP
Lors d’une manifestation réclamant la démission du président de la région de Valence, Carlos Mazon, à Valence, le 9 novembre 2024.
ESPAGNE – Ces images parlent clairement de la colère des habitants de la région valencienne. Aux cris de« meurtriers »Des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues de Valence, samedi 9 novembre, pour dénoncer la gestion chaotique par la classe politique des inondations qui ont fait au moins 220 morts la semaine dernière dans le sud-est de l’Espagne. Selon la délégation gouvernementale à Valence, la manifestation a rassemblé « 130 000 personnes ».
Les manifestants se sont rassemblés en fin de journée sur la grande place devant la mairie de Valence pour parcourir à pied le kilomètre qui la sépare du siège du gouvernement régional. Comme on peut le voir sur les images ci-dessouscela donna lieu à d’impressionnantes processions massives.
Les manifestants ont spécifiquement demandé “démission” du président de la région Carlos Mazón (Parti populaire, droite), mais même le premier ministre socialiste Pedro Sánchez n’a pas été épargné par les critiques. Les deux hommes sont accusés par les victimes d’avoir sous-estimé les risques et d’avoir mal coordonné les aides après les inondations du 29 octobre, qui ont dévasté près de 80 communes.
La lecture de ce contenu pourra entraîner l’insertion de cookies par l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte tenu des choix que vous avez exprimés concernant le dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder vous devez accepter la catégorie de cookie « Contenu tiers » en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Lire la vidéo
La lecture de ce contenu pourra entraîner l’insertion de cookies par l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte tenu des choix que vous avez exprimés concernant le dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder vous devez accepter la catégorie de cookie « Contenu tiers » en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Lire la vidéo
La lecture de ce contenu pourra entraîner l’insertion de cookies par l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte tenu des choix que vous avez exprimés concernant le dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder vous devez accepter la catégorie de cookie « Contenu tiers » en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Lire la vidéo
Affrontements avec la police dans la soirée
Par Julián García, 73 ans, « La direction de Mazón a été indécente et il devrait démissionner. Le gouvernement valencien est responsable et n’a pas voulu demander ce qu’il aurait pu demander au gouvernement central, qui est lui aussi quelque peu responsable.le retraité apprécie.
Ana de la Rosa, 30 ans, le regrette « des guerres politiques alors que ce n’était pas le moment, parce que les citoyens avaient besoin d’aide et ne l’avaient pas ». demande l’archiviste “justice” pour ce qu’elle décrit comme“homicide involontaire”.
Des manifestations ont également eu lieu dans plusieurs autres villes espagnoles, comme Madrid et Alicante.
A Valence, dans la soirée, des affrontements ont éclaté entre manifestants et policiers. Les plaintes se sont concentrées sur Carlos Mazón, qui a été visé dimanche à Paiporta, comme le chef du gouvernement et les souverains Felipe VI et Letizia, avec des insultes et des jets de boue : des images inédites qui illustrent l’exaspération des zones dévastées.
Carlos Mazón, avocat de 50 ans et membre du Parti populaire, est accusé d’avoir réagi lentement malgré l’alerte rouge lancée par l’Agence météorologique espagnole (Aemet) dans la matinée du 29 octobre.
Il lui est également reproché d’avoir été absent plusieurs heures alors qu’il commençait déjà à pleuvoir et que le comité d’urgence se réunissait. Carlos Mazón s’est défendu en assurant avoir participé « un déjeuner de travail » dans un restaurant de Valence avec un journaliste, selon les médias espagnols.
Des dizaines de personnes le voulaient encore
Parmi les accusations portées par les victimes, il y a aussi le fait que l’ensemble de la population n’a été alerté par téléphone portable que le soir, alors que de nombreuses zones étaient déjà submergées. La principale responsable des urgences de la région, Salomé Pradas, a reconnu jeudi qu’elle ignorait l’existence de ce système d’alerte, avant de se rétracter.
En Espagne, pays très décentralisé, la gestion des catastrophes relève des administrations régionales, mais le gouvernement central, chargé de lancer les alertes via Aemet, peut fournir des ressources et même intervenir dans des cas extrêmes.
C’est précisément ce dernier point qui motive les critiques de l’opposition de droite, qui accuse le chef du gouvernement socialiste d’avoir laissé sombrer la région par des calculs politiques au lieu d’en reprendre le contrôle. Pedro Sánchez a joué “de mauvaise foi”a critiqué Miguel Tellado, porte-parole du PP au parlement.
Des sources proches du gouvernement assurent pour leur part vouloir définir en temps utile les éventuelles responsabilités de chacun et les éventuelles carences dans la gestion de la catastrophe, tout en affirmant que le gouvernement a fait tout son possible dans le cadre institutionnel actuel.
Samedi, les autorités ont poursuivi leurs opérations de recherche des disparus, concentrées à Albufeira et dans la lagune de Valence. Des dizaines de personnes sont toujours recherchées, selon le Tribunal Suprême de Justice de la Région Valencienne.
Voir aussi ci-dessus HuffPost :
La lecture de ce contenu pourra entraîner l’insertion de cookies par l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte tenu des choix que vous avez exprimés concernant le dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder vous devez accepter la catégorie de cookie « Contenu tiers » en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Lire la vidéo