“Ce soir-là, c’est elle qui m’a sauté dessus”

“Ce soir-là, c’est elle qui m’a sauté dessus”
“Ce soir-là, c’est elle qui m’a sauté dessus”

Que s’est-il passé le 1er novembre 2023 au domicile de ce couple à Graces ? « Rien ne coïncide dans vos déclarations respectives », constate le président du tribunal de Guingamp. Face à lui ce vendredi, un homme poursuivi pour violences conjugales. Son ex-compagne, absente de l’audience, l’accuse de l’avoir frappée avec une ceinture, giflée, traînée au sol par les cheveux. Le certificat médical produit fait état d’une blessure, de traces de coups récents et anciens, au corps et au visage.

Pantalon rétréci, rupture et cocaïne

Point de départ de cette altercation, « des pantalons qui ont rétréci en machine… » constate le président. Le couple est en pleine séparation, et ce soir-là, ils ont tous deux consommé de la cocaïne. Le prévenu nie les faits : « J’avais envie de la quitter, c’est à ce moment-là qu’elle a inventé ces histoires. Je ne l’ai pas frappée. Selon lui, elle s’automutilait. « En garde à vue, vous avez néanmoins reconnu avoir parfois eu des ennuis », note le président.

Interrogé sur ses précédentes condamnations, dont deux pour violences conjugales sur deux autres femmes, le prévenu a répondu qu’il ne s’en souvenait pas ou bien “elle a menti”. Dans cette histoire, il se considère comme une victime. “Cette nuit-là, c’est elle qui s’est levée d’un bond et m’a frappé au visage.” Depuis l’incident, il a porté plainte contre elle pour harcèlement dû à des SMS remplis de menaces.

Une victime présumée ?

Son avocat s’est beaucoup appuyé sur le profil de l’ex-compagne, ses condamnations pour vol à main armée et enlèvement. « Madame n’est pas un enfant de chœur, (…) Nous sommes face à une victime présumée, une femme trompée qui voulait se venger. Quelqu’un de farfelu qui a des problèmes psychiatriques. Elle réclame 60 000 € de dommages et intérêts, on ne sait pas pour quels motifs », a-t-il plaidé avant de demander sa relaxe.

“Aujourd’hui, ce n’est pas le procès de Madame et ici, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise victime”, a déclaré le procureur. Pour lui, la culpabilité du prévenu ne fait aucun doute. “Il dit qu’il est victime d’une machination et que ce ne serait pas la première fois, mais il n’a aucune trace de coups.” Le tribunal lui a donné raison et a prononcé une peine d’un an d’emprisonnement, dont six mois avec sursis probatoire de deux ans.

 
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