Le rêve pétrolier de la Namibie se heurte à un obstacle gazier

Le rêve pétrolier de la Namibie se heurte à un obstacle gazier
Le rêve pétrolier de la Namibie se heurte à un obstacle gazier

Informations clés

  • La forte proportion de gaz dans les champs pétroliers offshore de la Namibie a nécessité des infrastructures supplémentaires pour le traitement et la gestion du gaz, ce qui risque d’entraver la rentabilité et de retarder le développement.
  • Un plan est en cours d’élaboration pour transporter le gaz vers une centrale électrique terrestre à proximité afin d’approvisionner la Namibie et les pays voisins, mais cette décision nécessite une mise à niveau significative d’un projet existant.
  • Les grandes compagnies pétrolières réévaluent leurs projets en raison de la forte teneur en gaz, de la hausse des coûts et de l’évolution du paysage énergétique, certaines envisageant de renégocier les conditions ou de retarder la production.

L’optimisme initial suscité par les découvertes pétrolières au large des côtes namibiennes s’est heurté à un obstacle majeur : la présence inattendue d’un pourcentage élevé de gaz dans les gisements. Cette découverte inattendue nécessite des infrastructures supplémentaires de traitement et de gestion du gaz, ce qui risque de nuire à la rentabilité et de retarder le développement.

Le gouvernement namibien, désireux d’exploiter cette ressource, encourage les entreprises à utiliser le gaz plutôt que de le brûler. Un plan est en cours d’élaboration pour transporter le gaz vers une centrale électrique terrestre à proximité afin d’approvisionner la Namibie et les pays voisins. Cette initiative nécessite toutefois une mise à niveau significative d’une conception existante, conçue à l’origine pour un plus petit volume de gaz provenant d’un autre champ.

Les grandes compagnies pétrolières

Les grandes compagnies pétrolières, tout en reconnaissant qu’elles auront besoin de pétrole dans un avenir proche, sont sous pression alors que l’Agence internationale de l’énergie prévoit que la demande mondiale de pétrole atteindra son pic avant 2030 en raison de l’essor des véhicules électriques et des sources d’énergie renouvelables. Cette projection suscite des inquiétudes quant à la viabilité à long terme des investissements massifs dans les projets pétroliers en Namibie.

La forte teneur en gaz a incité les entreprises à revoir leurs plans. TotalEnergies, confronté à la hausse des coûts et visant un coût de production inférieur à 20 dollars le baril, envisage de renégocier ses conditions avec les autorités. Même si elle continue d’espérer une décision finale d’investissement l’année prochaine et une première production pétrolière d’ici 2029, la société se concentre sur la réalisation de projets commercialement viables.

Réponses des entreprises aux défis

Shell, confrontée à des difficultés dues à la faible perméabilité de la roche, explore des options telles qu’une unité flottante de liquéfaction du gaz pour traiter le gaz et éventuellement retarder la production pétrolière. Elle recherche activement des moyens de développer des projets commercialement viables en Namibie.

Face à l’incertitude, Galp a reporté la vente de la moitié de sa participation en Namibie en attendant de nouveaux résultats d’exploration. D’autres sociétés, dont Chevron et Azule Energy, soutenue par BP, prévoient également des activités de forage en Namibie cette année.

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