Icahn envisage d’augmenter sa participation dans le raffineur de pétrole CVR, selon le WSJ

Icahn envisage d’augmenter sa participation dans le raffineur de pétrole CVR, selon le WSJ
Icahn envisage d’augmenter sa participation dans le raffineur de pétrole CVR, selon le WSJ

Aux États-Unis, le terme « raider » lui est appliqué. Carl Icahn, quant à lui, préfère se qualifier d’« actionnaire activiste », au même titre qu’Edward Lampert, Eric Knight ou Guy Wyser-Pratte. Outre-Atlantique, il est très apprécié des petits transporteurs. Début 2007, le magazine Fortune n’hésitait pas à dire de lui que si « les actionnaires l’adorent, les chefs d’entreprise le détestent ». Selon les estimations de Fortune, les autres actionnaires des sociétés par lesquelles il est passé auraient gagné, grâce à lui, 50 milliards de dollars.

Icahn n’est pas un spéculateur anonyme qui attend son heure. Il n’a pas non plus tendance à surprendre les gens. Après avoir longuement étudié une entreprise – quel que soit son secteur d’activité – et l’évolution de son cours de bourse, il prend une participation minoritaire. Et il ne lui a pas fallu longtemps pour contacter sa direction, ce qui s’est plus ou moins bien passé : en affaires, Carl Icahn est intransigeant, et quand il a une idée en tête, il compte bien la mettre en avant…

En 2007, il pousse le groupe pharmaceutique américain Medimmune dans les bras de son concurrent britannique AstraZeneca. Pour une prime de… 50% par rapport au dernier cours précédant l’annonce. Actuellement, il pousse une autre « pharma », Biogen, à trouver un repreneur. A ce jour, les sociétés de son portefeuille sont actives au capital d’une vingtaine de sociétés américaines. Via le fonds activiste suédois Cevian, dont il est actionnaire, Carl Icahn a récemment fait ses premiers pas en Europe, au capital de l’allemand Munich Re – entre autres.

Carl Icahn dispose aujourd’hui d’une fortune (classement Forbe 2011) estimée à plus de 12,5 milliards de dollars. Une réussite qu’il ne doit qu’à lui-même : issu d’une famille modeste, il étudie un temps la psychologie, puis la médecine, mais c’est comme courtier qu’il débute sa carrière dans les années 1960. Il a dû emprunter pour payer sa propre « charge » de transactions à la Bourse de New York. Nul doute qu’il a payé ses factures à temps… A 72 ans, il semble moins déterminé que jamais à prendre sa retraite. Il vient également de lancer un blog Icahnreport.com.

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